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Circulation routière : un agent de Police de la CCR amputé après un accident

Fallait-il laisser pourrir la situation ou respecter tout simplement la légalité et la procédure ? La commissaire Mariam DOUMBIA a choisi de se conformer à la loi suite à ce tragique accident de la circulation routière impliquant un policier malien.

Il s’agit en effet d’un regrettable accident de la Circulation routière survenu le 07 septembre dernier et impliquant un policier malien lequel a malheureusement perdu une jambe. Au regard de la gravité de la situation et pour sauver sa vie, les médecins traitants durent en effet l‘amputer d’une jambe.

La victime est un Sergent stagiaire de police en service au GMS. Le malheureux a été violement accroché par un véhicule de transport de marchandises portant une immatriculation étrangère.

Le personnel du Commissariat du 2ème Arrondissement territorialement compétent établit immédiatement le constat. Et puisque le camion impliqué dans l’accident, ne pouvant être immobilisé sur aucun parking devant le commissariat en raison de sa taille et dans le souci de préserver la fluidité de la circulation, la Commissaire principale Mariam DOUMBIA en charge du 2ème   arrondissement ordonna de le laisser partir.

Aussi, nous signale-t-on, le véhicule en question contenait des produits alimentaires périssables. La décision de la Commissaire était donc amplement motivée.

Et puis après tout, toutes les coordonnées et fiches techniques du véhicule et des convoyeurs, y compris le chauffeur, se trouvaient à la disposition du commissariat.

Et la Commissaire ne se contenta pas de garder ces fiches signalétiques par devers elle. Elle les transmit au Procureur du Tribunal de la Commune III, le 09 Septembre par PV N°0385, et c’est le Magistrat qui lui donna autorisation de libérer le véhicule et ses occupants. La procédure était désormais engagée. Quant au blessé, il fut pris en charge et un compte-rendu fidèle de la situation a été adressé à la hiérarchie policière.

C’est cette décision de laisser partir le véhicule qui fut diversement interprétée.  Certains sont allés jusqu’à dire que la Commissaire DOUMBIA n’a pas tenu compte du « sentiment d’appartenance » de la victime à la Police et qu’elle aurait reçu des bakchichs.

Ses détracteurs disent en outre « avoir entendu » (des rumeurs donc) que 《 le procès-verbal établi par le Commissariat a été transmis au Parquet sans être accompagné par le véhicule et les pièces y afférentes, et que le Procureur de la République à refuser de recevoir la procédure pour vice de forme tout en exigeant, disent-ils, la présence des pièces à conviction. Toujours selon les rumeurs ainsi colportées, la commissaire se trouverait dans l’impossibilité de les présenter au motif que les protagonistes seraient présentement hors du territoire malien, plus précisément en Mauritanie. 》

 Des accusations pour le moins gravissimes. L’accident en question est certes déplorable et regrettable. Mais force est d’admettre que la Commissaire DOUMBIA n’a fait que son job et au demeurant, avec l’autorisation expresse du Procureur territorialement compétent.

《Il ressort de nos investigations que le Procureur du Tribunal de Grande instance de la commune III du district de Bamako a bel et bien reçu le P.V (N°0385) établi par ledit Commissariat et ce, contrairement aux rumeurs mensongères. Aussi, le chauffeur ainsi que les différentes pièces du véhicule ont été conduits devant le Magistrat et un compte-rendu a été adressé à la hiérarchie policière. 》

Une décision juste. Toute autre attitude aurait fait penser à un comportement revanchard de la Police, voire des populations maliennes en général au regard des incidents de Kaolack (Sénégal) au mois d’Aout dernier.

Par ailleurs, aux dernières nouvelles, il nous revient que la victime, le sergent stagiaire de Police et ses parents ont tout simplement retiré la plainte qu’ils avaient introduite auprès du Parquet.

L’on ne peut, en tout état de cause, que saluer le professionnalisme de la Dame DOUMBIA. Mais certains voient, hélas le mal partout. Il n’en est rien cette fois-ci ! Fort heureusement !

Bamory Camara

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