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La filière viande au Mali : Un secteur prometteur délaissé par les autorités

La filière viande représente 30% du revenu des maliens.  Le traitement et la distribution réservés à la viande au Mali, font que l’Etat malien ne tire pas tous les avantages que pourraient offrir cette filière.

En 2018, selon les chiffres officiels, l’exportation de bétails du Mali à engranger plus de 139 milliards de FCFA. Cette information a été donnée par l’économiste Etienne Fakaba Sissoko sur sa page Facebook.

Pour cet expert, le problème de la filière viande au Mali est l’exportation brute de cette richesse dont on aurait pu exploiter toutes les opportunités. Malheureusement, année après année, ce trésor est bradé à l’étranger en appauvrissant de plus en plus les éleveurs maliens, dit Etienne.

Pour étayer ces propos, il a donné quelques exemples qui dénotent de l’insouciance des décideurs maliens envers ce secteur tant prometteur pour l’économie malienne.

En premier lieu, il dira que la Minusma commande chaque année, une importante quantité de viande pour ses 15 000 soldats déployés au Mali. Ironie du sort, ce juteux marché estimé à plusieurs centaines de millions de FCFA, est attribuée à des sociétés basées au Sénégal, qui est en même temps un pays vers lequel est exporté le bétail malien.

Et d’ajouter que pour les mines maliennes, un représentant d’une société minière a révélé sur Africable que sa seule société commande chaque année 400 millions de FCFA de viande au Sénégal. Parce qu’aucune société malienne n’est en mesure de fournir de la viande, respectant certains standards internationaux, précise le minier.

Selon l’économiste Etienne Fakaba, au Mali il y a au moins une douzaine de sociétés minières qui doivent avoir les mêmes besoins. Avec ces deux exemples, le compte peut se chiffrer déjà à des milliards de nos francs qui échappent chaque année à l’économie malienne.

Ces deux marchés spécifiques doivent pousser les décideurs à faciliter la création des PME, orientées vers la transformation des produits animaliers. Qui dit entreprises, dit emplois ; et c’est une sérieuse aubaine à explorer, explique l’économiste.

Etienne Fakaba Sissoko a invité les autorités d’arrêter d’exporter le bétail sur pieds, la viande brute. Mais d’exporter plutôt les produits finis, toutes choses bénéfiques pour notre économie en termes de création d’emplois et de renforcement de nos secteurs vitaux.

Pour en conclure, il a déclaré qu’aujourd’hui ce ne sont pas les partenariats qui manquent sur le plan international avec les pays émergents. Le besoin est là, les matières premières disponibles, il ne manque que des initiatives viables.

M C

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