Politique

Composition chaotique du CNT : Des coups de canons pleuvent sur les autorités de la transition

Après la mise en place du CNT, les contestations se multiplient au sein de la classe politique, la société civile et des groupes armés. Beaucoup se plaignent de la violation du décret présidentiel portant clé de répartition des quotas qui ont été attribués à chaque entité. Ils pensent que les autorités de la transition, depuis leur arrivée, ne font que tordre le cou à la loi. D’autres disent que la junte joue à la politique de la division, du fait accompli, pour faire cavalier seul.

Cela n’est pas la première fois que la classe politique et la société civile, en grande partie, se font dribler par les militaires ; soit par le non-respect de la parole donnée ou par la violation de la loi. Cette fois-ci, il s’agit de la violation d’un décret présidentiel, portant la clé de répartition des quotas du Conseil National de Transition (CNT).

De ce fait, le Conseil National de la Société Civile devrait avoir 9 membres au sein du CNT, selon le décret fixant la clé de répartition, signé du  président de la transition. C’est dans cette optique que les organisations de la société civile avaient envoyé une liste de 18 personnes.

Cependant, suite à la publication du décret de la liste de nomination des membres du CNT, il s’est avéré qu’aucun CV de la société civile n’a été retenu.  

Conséquence, la majeure partie de la classe sociopolitique conteste la composition de l’organe législatif de la transition. C’est le cas de la Convergence pour le développement du Mali (CODEM).

Dans un communiqué publié le vendredi 4 décembre 2020, le CODEM précise que malgré les alertes, le décret de publication de la liste nominative des membres du CNT a manqué de transparence sur la représentativité des différentes couches sociales.

Le parti de Poulo dit prendre acte du présent décret et informe l’opinion qu’elle n’a fourni aucun dossier pour siéger au CNT.

De son côté, la CMA (Coordination des Mouvement de l’Azawad) a annoncé son retrait du CNT ; même si certains de ces membres ont été nommés au sein de l’instance législative de la transition.

La CMA parle, nous citons : « de l’absurde concept du fait accompli ». L’organisation de l’Azawad déclare ne pas s’associer à une activité qui se passe dans un environnement animé par des acteurs très peu respectueux de leurs engagements.

Le M5-RFP indique dans son communiqué, qu’il décide d’attaquer le décret de désignation des membres du CNT. Il déplore les pratiques inquiétantes de violations systématiques des textes constitutionnels et légaux par les autorités de transition. Dans le même communiqué, le M5 RFP fustige la désignation d’individus, qui, dans un passé récent, ont ouvertement et farouchement combattu le processus de changement en cours.

En ce qui le concerne, la Maison de le Presse a aussi pris position, en dénonçant véhément latitude des autorités de la transition dans la composition de la transition. Sur les 4 places prévues, la presse n’a eu que 2. Et personne ne sait pourquoi. Face à ce manquement, la Maison de la presse s’est mise dans une position d’observatrice de la situation, avant de prendre toute décision.

M C

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