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Société : La flambée des denrées de première nécessité interpelle

La flambée des prix des denrées de première nécessité temps est devenue un sujet préoccupant au Mali. En cette période de transition, les populations se plaignent de la hausse des prix de la viande, du sucre, du riz et du lait en poudre dans les marchés.

Interrogé sur le sujet, le chef des bouchers de Badalabougou, Amadou Sympara a fait savoir que la hausse du prix de la viande est due à l’insécurité au nord et au centre ; car c’est de ces 2 zones que viennent en grande majorité les bœufs.

Il ajoute qu’à cause de cette insécurité, rien ne se passe comme avant. Les commerçants de bétail sont très souvent victimes de bandits armés en cours de route. Ils sont braqués et dépouillés de tous leurs bien, y compris le bétail ; souvent même ils sont tués. A cela s’ajoute, le problème d’approvisionnement des bêtes en tourteau.

Selon le boucher Sympara, l’an passé, les cultivateurs n’ont pas cultivé le coton or les bœufs se nourrissent de ça ; donc c’est devenu un double problème. En somme, c’est ce qui explique aussi la cherté de la viande.

De son côté, Lassina Niambélé, boucher de son état, explique que le kilo de la viande à os est vendu à 2400f et sans os à 3000f.

Monsieur Niambélé indique lui aussi que  c’est à cause du coup d’état et les conflits, car la plupart des abattoirs de sont approvisionnés à partir de Bandiagara et Mopti.

Concernant la vente des viandes avec des prix aussi flambés, Ousmane Kansaye, apprenti boucher, explique que leur profession est confronté à plusieurs difficultés. Il précise que la viande ne marche plus comme avant et que les bénéfices sont limités ; souvent même c’est la vente à perte.

Camara Fanta Sylla, ménagère, a lancé un appel à endroit des autorités et au peuple malien de tout faire pour que les choses redeviennent comme dans le passé. Et que les prix des denrées s’abaissent surtout à l’approche du mois de ramadan.

Elle a demandé aux autorités de la transition de jeter un regard dans le panier de la ménagère pour que les produits soient à la portée du peuple d’ici le mois de Ramadan.

Quant au prix de l’huile, le vendeur d’huile Aly Diarra explique qu’1 litre d’huile blanche est vendu à 900F et celui de l’huile rouge à 750F.

Les augmentations des prix selon lui sont s’expliquent par le fait que les autorités ne contrôlent pas les prix, et les gens font ce qu’ils veulent.

Djénéba Ballo est une cliente. Elle dit : «  les chefs de famille et les mères de famille souffrent  à cause de l’augmentation des produits. Ils ne savent plus quoi faire et rien n’est achetable au marché actuellement. La viande, l’huile, le poisson, tout est devenu hors de prix. Imaginez ce que mon mari me donne comme prix de condiment avant la hausse des prix ; comment je vais faire face à ces augmentations. En tout cas, je me débrouille avec ce que j’ai ».

Aoua Togo

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