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Le Président Ainea Ibrahim CAMARA du MR livre son analyse sur la situation sociopolitique du pays

Face à la nouvelle donne dans le marigot politique de notre pays, la rédaction du journal s’est entretenue avec le Président du Mouvement Républicain, afin de recueillir ses impressions.

La rédaction : Assimi Goïta a déposé Ouane et N’daw pour être président lui-même. Quelle est votre réaction?

Le terme approprié pour cet acte est coup de force, cette manière de faire démissionner des autorités est à l’encontre de tous nos principes au MR, nous avons condamnés rigoureusement ce mode opératoire qui est va à l’encontre de tous les principes démocratiques.

Néanmoins, la cour constitutionnelle parle d’une vacance de pouvoir et donc l’investiture de ce nouveau président ne que être entériner. Je pense que tout ensemble le peuple est avec lui, c’est ça l’essentielle.

La rédaction : Alors que votre parti était pressenti à soutenir la Transition, vous n’avez aucun représentant aux instances même dans le comité des réformes institutionnelles à la Primature. Quelle sera la ligne du M.R?

Le MR actuellement n’a que pour seul objectif la réussite de la transition, de ce fait nous nous mettons à la disposition des nouvelles autorités qui seront mise en place afin de les aider à mener à bien ce qui reste de la transition.

La rédaction : Quel bilan peut-on faire du pouvoir actuel depuis le coup d’État contre IBK à la fin de mission de son prédécesseur ?

Il est évidant que Bah N’daw n’a rien fait de significatif durant le temps qu’il a eu à faire à tête de la transition. Nous avons eu droit à de belles promesses de sa part mais rien ne fut mis en oeuvre pour les tenir, nous avons plutôt eu droit à des dérives à ne pas en finir. De notre analyse aucun bilan positif n’est à noter.

La rédaction : Votre formation a eu des contacts poussés avec l’URD. Est-ce une alliance qui se dessine ou une fusion?

Il est vrai qu’a un moment donné le M R était dans l’optique de créer une alliance avec l’URD, mais pour le moment nous avons suspendu ce projet d’alliance, à l’heure actuelle des choses c’est tout ce que je peux dire.

La rédaction : Donnez-vous raison à ceux qui regrettent IBK et estiment qu’il aurait été mieux de cheminer avec lui?

Je crois que tout le monde sera d’accord avec moi quand je dis que le régime d’Ibrahim Boubacar Keita était plus un fardeau pour le mali qu’autre chose. L’incompétence, la gestion clanique des affaires de l’Etat, la corruption généralisée, les détournements à outrance et j’en passe ont été son bilan et à mon avis aucun regret ne peut émaner du fait que ce régime est été déchu. Au MR nous aurions plutôt voulu un changement par la voie des urnes, mais l’histoire en a décidé autrement.

La rédaction : Êtes-vous pour la dissolution du CNT ?

Nous savons tous que le CNT manque cruellement de légitimité car les deux décrets de désignation de ses membres ont été violés. Il faut mettre en place un nouveau CNT qui respecte les conditions des deux décrets qui prévoient la désignation de ses membres.

La rédaction : Est-ce que l’intégration des politiques au gouvernement peut faire avancer les réformes en vue?

Le Mali à l’heure actuelle de son histoire a besoin de tous ses fils et nous devons tant bien que mal nous abstenir d’alimenter les clivages. Les réformes attendues seront le travail commun de toutes les couches de ce pays, qu’elles soient politiques ou non et comme mentionné plus haut le nouveau gouvernement doit être inclusif afin de mener à bien les objectifs de la transition.

La rédaction : Au fil de la Transition, les hommes d’affaires ont émergé et affichent des prétentions électorales. Est-ce que un danger pour la classe politique?

La classe politique malienne en mon sens à échouée quelque part, c’est cela qui a conduit directement ou indirectement à un ras le bol généralisé. L’émergence des hommes d’affaire dans scène politique dénote l’insuffisance ou l’incapacité de la classe politique à faire face à ses responsabilités.

La rédaction : Mot de la fin

Nous exhortons tous les maliens à s’unir pour mener à bien ce qui reste de la transition afin que nous puissions organiser des élections libres, crédibles et transparentes. Cela nous conduira à remettre sur pied notre démocratie, redorer notre blason à l’international et nous permettre de mettre le Mali sur les rails afin cheminer vers le développement.

Barou

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