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RENFORCER LES CAPACITÉS DES ACTEURS MALIENS DES DROITS DE L’HOMME À TRAVERS DES CADRES DE CONCERTATION DE LEURS ORGANISATIONS

Du 31 mai au 03 juin dernier a eu lieu une session de formation sur la gestion de projets, le monitoring, les enquêtes et le rapportage sur les droits humains. Tenue au Quartier général de la MINUSMA à Bamako, elle était destinée aux membres des cadres de concertation des organisations de défense des droits de l’Homme de Bamako, Mopti, Ségou et Sikasso. Organisé par la Division des droits de l’Homme et de la Protection (DDHP) de la MINUSMA, l’atelier a regroupé 55 participants, dont 19 femmes, issus d’organisations de défense des droits de l’Homme, des médias, de différentes confessions religieuses, ainsi que des leaders coutumiers. Tous regroupés en cadres de concertation mis en place dans le district de Bamako et dans leurs régions respectives.

Se concerter pour mieux défendre et promouvoir les droits de l’Homme…

La Division des droits de l’homme et de la protection (DDHP) de la MINUSMA, Représentation du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) au Mali, a initié un projet d’appui à la création de cadres de concertations des organisations de défense des droits de l’Homme dans les régions de Mopti, Ségou, Sikasso et dans le district de Bamako. Ces cadres doivent faciliter la tenue d’activités de surveillance de la situation des droits de l’Homme. Ils doivent permettre ainsi de mener des enquêtes sur les allégations sérieuses de violations et abus des droits de l’Homme et de conduire des actions de plaidoyer par la publication de notes trimestrielles sur des tendances observées. Ceci, dans le but d’émettre des recommandations à l’attention des différents acteurs étatiques et non étatiques.

De quelles capacités s’agit-il ?

Cet atelier de renforcement des capacités porte sur la gestion de projets d’une part et d’autre part, sur le monitoring, les enquêtes et le rapportage en matière de droits de l’Homme. Il a permis de renforcer les connaissances et d’uniformiser les méthodologies dans ces domaines. Pendant quatre jours, les participants ont pu aborder plusieurs thèmes. La résolution 2531 (2020) du Conseil de sécurité de l’ONU mandatant la MINUSMA, l’introduction générale aux droits de l’homme, les techniques d’enquêtes et de monitoring spécifiques à la protection des droits de la femme et de l’enfant, ont été développés et illustrés par des cas pratiques.

L’importance d’une appropriation de la défense et de la promotion des droits de l’Homme par la société civile malienne

« L’une des tâches de la DDHP/MINUSMA est d’appuyer les organisations maliennes à conduire des enquêtes et produire des rapports de qualité afin qu’elles puissent assurer la pérennité de cet important travail, même après le départ de la Mission onusienne du Mali. Un accent particulier a donc été mis sur le fait que le rôle des organisations de la société civile (OSC) ne doit pas être seulement celui de la dénonciation mais aussi de s’assurer que l’Etat respecte ses engagements en matière de droits de l’Homme », a déclaré Guillaume NGEFA, Directeur de la Division des droits de l’Homme de la MINUSMA lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier, en présence de l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique. Son Excellence Dennis B. HANKINS a lui aussi encouragé les participants à bien suivre la formation pour pouvoir jouer leur rôle d’observation des actions du gouvernement, d’investigation et de dénonciation des cas de violation. Il les a également invités à interagir avec les FSDM pour lutter efficacement contre le terrorisme. Par la voix de Youssouf BONCANA, Représentant des cadres de concertation, les participants ont remercié la MINUSMA pour : « les actions de transfert des compétences en vue de renforcer nos capacités pour mener à bien nos missions de promotion et de protection des droits de l’homme ». La Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’ONU, en charge du pilier politique de la MINUSMA, Joanne ADAMSON a présidé la cérémonie de clôture de cet important atelier. Comme l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, dans son intervention elle a rappelé la nécessité de l’appropriation par la société civile des activités d’enquêtes et de rapportage sur les violations des droits de l’homme au Mali.  

Renforcer pour faire face à un contexte difficile…

Le Mali connait actuellement une dégradation des conditions sécuritaires et une augmentation constante du nombre de violations et d’abus des droits de l’homme sur l’étendue du territoire national. Les régions situées dans le Sud du pays, notamment Kayes, Sikasso et Koulikoro, ne sont pas épargnées puisque des incidents ayant un impact négatif sur la protection des civils y ont été récemment enregistrés. A cette situation s’ajoute une contrainte supplémentaire car, depuis le mois de mars 2020, le monde doit faire face à la pandémie de la COVID-19.

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