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Rencontre entre l’EPM et le Ministre de l’Administration Territorial

Dr TRETA demande la libération des ‘’financements publiques des partis politiques jugés existentielles’’

Hier dans la matinée, le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Lieutenant-Colonel Abdoulaye MAIGA a effectué une visite de courtoisie au siège du regroupement politique de l’Alliance « Ensemble pour le Mali » (EPM), sis à l’ACI 2000.

A l’occasion le président de l’EPM, Dr Boucary TRETA s’est réjoui de «  cette visite du Chef du département de tutelle d’autant plus qu’elle intervient à un moment charnière de la transition politique et civile de notre pays. »

Dr TRETA a de même évoqué des questions brûlantes comme le fait que l’EPM n’est été représenté dans le nouveau gouvernement étant donné qu’il compte 26 partis à son sein.  

Outre cela, l’ancien directeur de campagne d’IBK n’a pas manqué de rappeler au Ministre Maiga la question des financements publiques relative aux partis politiques qui n’a toujours pas été réglée. « Nous voudrions insister une fois de plus sur la nécessité de libérer les subventions publiques des partis politiques au titre des exercices 2018-2019. Le financement public des partis politiques est un droit au Mali » a-t-il affirmé. Selon lui,  l’attitude du Gouvernement vise à étouffer les partis politiques. De ce fait, il sollicitera l’implication de la tutelle afin de régler cette question ‘’existentielle pour les partis politiques au Mali’’.

Il faut donc rappeler que le financement public des partis politiques n’est plus effectif depuis 2018. À l’heure où l’ensemble des partis politiques réclament sans cesse  le versement de ses « droits », la transition affiche sa volonté  d’opérer une réforme  en supprimant  cette aide, car jugée budgétivore.  

De 2013 à 2018, l’État a financé les partis politiques à hauteur de 14 380 110 440 Fcfa. Selon les textes qui instituent l’aide publique, les partis politiques bénéficient d’une aide financière de l’État inscrite au budget de l’État à raison de 0,25 % des recettes fiscales.

En début mars dernier, lors de la 4ème réunion du Cadre de concertation entre le ministère de l’Administration territoriale et les partis politiques autour des nouvelles réformes politiques et électorales, le ministre colonel Abdoulaye Maïga avait énoncé des propositions issues du rapport du Comité d’experts tenu les 25, 26 et 27 janvier 2021. D’après ses propos, le rapport recommande entre autres, la suppression de  l’aide publique aux partis politiques et l’augmentation de la caution pour la candidature à l’élection du Président de la République de 25 à 50 millions de francs CFA.

A l’époque, les représentants des partis politiques  présents à cette rencontre avaient rejeté en bloc la proposition. Le sujet n’a plus, dès lors, été discuté, ni dans ce Cadre de concertation ni ailleurs entre les autorités de la transition et la classe politique, mais cette dernière reste résolument déterminée à s’assurer du maintien du financement public.

Pour Mamaye KASSOGUE, membre du Collectif des partis politiques pour le financement public « supprimer ce droit, équivaut à supprimer la démocratie, car les partis constituent des acteurs majeurs de la scène démocratique », avait-il clamé lors d’un point de presse le 22 avril dernier.

Barou

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