Édito - Il faut le direLa Une

Voici venu le temps de la reconquête du territoire.

Nous ne répèterons jamais assez, que cette transition que nous souhaitons de refondation de l’état malien, comporte deux volets indissociables : le militaire et le politique. Le militaire sans aucune vision politique ne peut que nous conduire qu’à une impasse et le politique sans le volet militaire conduit au chaos. N’en déplaise à tous les prophètes de malheurs qui pensaient que le retrait de Barkhane serait une catastrophe, force est de reconnaître que les FAMA ont pris leur envol et que plus rien ne les arrêtera. Leur récente réussite à Mourah dans le cercle de Djenné en est une illustration. Cette malheureuse commune vivait sous la loi de terroristes sans foi, ni loi, depuis des années sous le nez et la barbe de forces super-équipées qui prétendaient, pour les unes, venues nous aider à combattre  le terrorisme et pour les autres, s’interposer entre « forces belligérantes » et consolider la paix ! Après près d’une décennie, le peuple malien a compris que le drame qu’il vit  était du théâtre pour ceux-là qui sont venus «  l’aider. »

Maintenant que les maliens à travers leur armée nationale ont pris leur destin en main, on monte une cabale à coups de désinformations malheureusement relayées par certains de nos frères africains et même de compatriotes maliens pour salir l’honneur de nos soldats. Pour tous ceux qui parlent des Droits de l’Homme et notamment les occidentaux, qu’ils jettent un coup d’œil dans le rétroviseur de leur histoire relativement récente. Nous prendrons deux exemples seulement : après la 2ème guerre mondiale, combien de citoyens français a-t-on fusillé  sans jugement sous le prétexte qu’ils ont trahi leur pays au cours de l’occupation allemande ? Que dire des bombardements de Nagasaki et d’Hiroshima ? Ici, il n’y a eu certainement aucune victime civile !  Les mêmes américains si prompts à parler des Droits de l’Homme et de victimes civiles ont déversé plus de bombes sur le Viêt-Nam que les bombes utilisées par tous les belligérants pendant la seconde guerre mondiale. Là aussi, il n’y a eu aucune civile !

Nous disons aux FAMA de ne pas se laisser distraire car, il existe encore  malheureusement  d’autres Mourah dans le pays. Cependant, la nature ayant horreur du vide,  pour ne pas annihiler les acquis des FAMA il faut immédiatement initier  des actions qui marquent  le retour de l’autorité de l’état, dans le terroir libéré. C’est l’occasion pour le chef du gouvernement et sa branche politique le M5-RFP au lieu de se lancer dans des querelles byzantines, de mettre en marche leur imagination pour occuper les terroirs libérés par les FAMA, comme Mourah.

 Ainsi, pourquoi ne pas créer tout de suite un corps de jeunes  volontaires de la république pour la paix et la réconciliation nationale  dont la mission sera d’aider les responsables locaux d’un terroir libéré, dans la gestion des affaires courantes mais aussi  de recoudre le tissu social. Il est évident qu’une occupation d’une telle cruauté aura laissé plusieurs séquelles sur les populations. C’est pourquoi, il faudrait pour chaque terroir libéré une équipe de volontaires, de formation multisectorielle qui comprendra des agents de développement, des psychologues, des communicateurs, des agents de la santé et de l’hygiène publique, des agents de sécurité,  des éléments des groupes d’auto-défense désarmés, etc. C’est un véritable plan d’occupation de terrain qu’il faudrait élaborer. Ce sera l’occasion de mettre au travail la jeunesse sans emploi. Un tel projet demandera beaucoup de moyens, mais il n’est pas au-dessus de nos moyens. Ce sera aussi l’occasion de mettre à l’épreuve  la bonne foi de tous nos partenaires au développement ainsi que la CEDEAO et l’U.A,  auxquels on soumettra notre projet. On pourrait multiplier d’autres initiatives dont les objectifs seront de rassurer les populations et de recoudre le tissu social.

A la faveur de la montée en puissance des FAMA, nous pouvons enfin clamer : c’est le temps  de la reconquête du territoire national ! Les FAMA sont en train d’accomplir avec brio leur mission c’est aux politiques d’exécuter la leur. Echec interdit !

…sans rancune

Wamseru A. Asama

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