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Controverse sur les propos chocs du président Nigérien à l’égard des colonels putschistes « Le gardien du Temple dissipe tout malentendu »

Les propos tenus par le président Nigérien à l’occasion du sommet G5 Sahel, « il ne faut pas permettre que des militaires prennent le pouvoir parce qu’ils ont des déboires sur le front », avait suscité l’indignation auprès de nos autorités de la transition. En réponse, le Ministre des Affaires étrangères du président Mohamed Bazoum avait été convoqué. Aussi, un communiqué contre-offensive à fait l’objet d’une publication, « le gouvernement du Mali tient à rappeler que le Niger et le Malin ont toujours développé de solides relations d’amitié et de fraternité. Une telle déclaration va, malheureusement à l’encontre de cet esprit », a indiqué le Ministre Abdoulaye Diop.

Fort de cette réaction, M. Bazoum a été interpellé par les barons de la presse du Niger « vos propos ont été plus ou moins mal interprétés, il y’a une clarification à faire à ce sujet ? » Ainsi ce fut l’occasion pour le président Mohamed Bazoum, considéré comme le gardien du Temple au regard de son idéologie et de son comportement panafricanistes de se prononcer sur la question.  

« J’ai relaté ce qui s’est passé, je disais qu’il y’a eu deux coups d’Etats, et il y’a une coïncidence pour le moins troublant entre les difficultés de l’armée sur le front et le coup d’Etat. J’ai établis une relation de cause à effet », a affirmé le Président

Ensuite M. Bazom a rappelé que lorsque le Mali a été agressé par les Groupes Armés du Nord, il s’est battu contre cette tentative de diviser le Mali malgré les risque qu’encourait son pays le Niger.  « Nous avons eu le courage de ne pas accepter cela, nous avons parlé plus fort que quiconque. C’est la preuve de notre attachement au Mali et à notre unité », déclare-t-il.

Par ailleurs, M. Bazoum souligne « lorsqu’il y’a eu le Coup d’Etat militaire du Colonel Barry en 1996 au Niger, le Mali était le pays dont les autorités se sont le plus élevées contre ce coup d’Etat. A la réunion Ministérielle de l’Organisation de l’Union Africaine (OUF) qui s’est tenue en mois de Février, Dioncounda Traore représentait à l’époque son pays à Bordeaux en tant Ministre des Affaires Etrangères, avait exigé que je sois chassé de cette rencontre. Il a fallu que je le négocie afin qu’il me laisse parler. Ce n’était pas parce que M. Traore n’aimait pas le Niger qu’il a posé cet acte, bien au contraire. »

Le président poursuit, « à la suite du Coup d’Etat contre le président Barry, le gouvernement qui l’avait remplacé devait prendre part au sommet de l’Organisation de l’Union Africaine. Mais, à l’époque le Président Malien Alpha Oumar Konaré avait exigé qu’on chasse la délégation du Niger de la salle pour que lui il entre, chose qui lui a été accordée. Je ne pense qu’il avait exprimé un sentiment en cela contre le Niger. »

Au regard de ce qui précède, M. Bazoum affirme « En tout cas, nous nous n’avons pas convoqué le Ministre des Affaires Etrangères à l’époque  pour lui faire des remontrances et nous n’avons pas fait de communiquer à ces deux occasions.»

Il continue  « moi  je n’ai pas fait plus que cela, je pense que les Maliens sont d’accord avec moi. Quand je porte un jugement sur le Mali, je le porte indépendamment des individus, je le porte au nom de mes convictions d’abord, au nom de la fraternité, de l’amitié et de l’affection que j’ai pour le Mali. »

En outre le président a exprimé son attachement au pays frère qu’est le Mali, toujours en se référant sur l’histoire, « le jour où le Gislaine Dupont a été enlevé et tué à Kidal, raconte-t-il, j’ai fait une déclaration dans laquelle j’ai critiqué la politique française menée par Serval. A l’époque, je ne me suis pas encombré de la grande diplomatique pour dire cela, je n’ai pas mis de filtrer dans mes propos en parlant d’un pays important comme la France, en le critiquant ouvertement. Cela m’avait valu l’appréciation et l’estime des maliens qui me l’ont témoigné  jusqu’ici.»  

Afin de conclure ses propos, Mohamed Bazoum déclare « j’ai défendu le Mali et je le défendrai encore indépendamment de savoir qui est au pouvoir et comment il a fait pour venir au pouvoir. C’est cela qui doit être retenus, car qui aime bien châtie bien. »

Oumar ONGOIBA

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