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Sénégal : La Vitrine de la Démocratie à la France Afrique brisée

Au cœur de l’Afrique de l’Ouest, la scène politique du Sénégal s’assombrit. Dans une atmosphère où les coulisses du pouvoir se mêlent à la lutte pour la prorogation du mandat imparti au Président Macky Sall, la vitrine de la démocratie à la France Afrique semble brisée, révélant les fissures profondes d’une société en quête de stabilité politique.

Le report soudain de l’élection présidentielle au 15 décembre 2024 a déclenché une série d’événements mettant en lumière les tensions sous-jacentes entre le président Macky Sall et son Premier ministre Amadou Ba. Ces tensions ont leur origine dans des rivalités internes au sein du parti au pouvoir, exacerbées par des luttes de pouvoir et des intérêts personnels.

Ce report a été accompagné de mesures autoritaires telles que le blocage d’internet, l’arrestation d’opposants politiques, la suspension de médias critiques. Ces actions ont érodé la confiance du public dans le processus démocratique et ont terni l’image internationale du Sénégal en tant que bastion de la démocratie en Afrique.

La lutte pour le pouvoir s’est intensifiée, avec les proches de Macky Sall manœuvrant en coulisses pour reporter l’élection et prolonger ainsi le mandat présidentiel. Pendant ce temps, les partisans d’Amadou Ba ont tenté de contrer ces manœuvres, mais ont été marginalisés par la machine politique bien huilée du président.

Au-delà des querelles de pouvoir, c’est la crédibilité même du processus démocratique qui est en jeu. Les manœuvres politiques opaques sapent la confiance des citoyens dans leurs institutions et remettent en question la légitimité du prochain scrutin.

Face à cette crise, la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a adopté une position ambiguë, se contentant de « prendre note » de la décision des autorités sénégalaises sans condamner les circonstances troubles entourant le report électoral. Cette réaction contraste avec les menaces et sanctions que la CEDEAO a souvent brandies contre les pays de l’AES (Alliance des Etats du Sahel).

Sur le plan international, même l’Union Africaine (UA) a condamné fermement l’attitude antidémocratique de Macky Sall. Il court le risque de sortir dans l’histoire par la petite porte. Son coup d’État constitutionnel a suscité l’indignation nationale et internationale, remettant en question son engagement envers les principes démocratiques.

Dans ce climat politique tendu, le Sénégal est à un carrefour critique. Entre la préservation des acquis démocratiques et la tentation autoritaire du pouvoir en place, le pays doit faire un choix crucial pour son avenir politique.

…Sans rancune

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