Politique

LA MANIFESTATION DES ENSEIGNANTS REPRIMEE SUITE AU DÉROULEMENT DES EXAMENS DU BT1 ET BT2

Plusieurs CAP et ACADÉMIE ont été fermés

Le gouvernement doit-il changer son fusil d’épaule ?

Les examens du BT1 et BAT2 ont débuté dans la plus grande psychose hier dans la journée. Le bras de fer entre les enseignants déclencheur de la désobéissance civile et les forces de l’ordre ont causé des blessés et des arrestations, notamment dans les localités de Sikasso, Mopti, San etc.

Selon le secrétaire général du ministère de l’éducation nationale Kinan AG Gadeda, les épreuves se tiennent malgré le boycott du collectif des syndicats de l’éducation signataire du 15 octobre 2016.

Au total pour ces examens de fin d’année, sur l’ensemble du territoire national, on dénombre 38.984 candidats répartis dans 1 666 salles pour 116 centres, a souligné les responsables du ministère de l’éducation nationale.

Néanmoins, plusieurs CAP et ACADEMI ont été fermés par les enseignants grévistes dans les localités de Kati, Gao voire Tombouctou.

Dans une interview accordée aux confrères journalistes, Ousmane Almoudou, porte-parole de la SYNERGIE affirme « Pour nous le plus important c’est le boycott des examens, les enseignants du public n’ont pas participé à l’organisation des évaluations. C’est surtout ça le sens que nous donnons à notre combat. » Il poursuit « au lycée Askia par Exemple, ce sont des plantons qui surveillent les examens. Ils ont ramassé des gens autres que des enseignants pour superviser les évaluations. »

Face aux incidents observés, le porte-parole pointe du doigt accusateur les forces de l’ordre qui ont réprimandé cette manifestions pacifique.  « Malgré que les camarades se sont présenté les mains nues devant les centres d’examens, les forces de l’ordre ont fait usage des gaz lacrymogènes et procéder à des arrestations des enseignants à Nioro, Sikasso et San. » Il dira que le bilan exact de l’échauffourée ne peut être évalué pour l’instant.

Pour M. Almoudou « le gouvernement présent qui est le fruit de la désobéissance civile a opté pour la force en vue d’anéantir la fonction enseignante. » Des mesures seront prises à cet effet, « il nous revient donc de nous préparer pour faire face à cette situation », a laissé entendre le porte-parole. D’après lui, ce gouvernement est entrain de duper le peuple malien, histoire de faire croire que les examens se déroulent normalement contrairement à la réalité du terrain.

Parlant de la rencontre attendue aujourd’hui, M. Almoudou est formel « il n’y aura pas de négociation tant que nos militants arrêtés ne sont pas libérés. »  Néanmoins, il précise que les deux partis vont se voir pour prendre des mesures définitives. Sois nous allons nous rencontrer pour engager les discutions ou procéder à la signature des procès-verbaux de non conciliations. »  Cela, dit-il va permettre de laisser le champ libre à tout un chacun de poser les actes qui lui semble être les meilleurs pour parvenir à ses fins.

Au regard des incidents vécus, il faut donc souligner avec intérêt que les autorités de la transition doivent prendre une décision qui puissent permettre aux examens de se tenir correctement, sans psychose aucune. A présent le BAC et le DEF doivent se tenir le lundi 16 Aout 2021, le gouvernement est donc tenu de revoir sa stratégie de lutte avec la SYNERGIE pour éviter de donner une image peu reluisante de soi à l’égard l’opinion publique.

Oumar ONGOIBA

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