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LES GAT DURCISSENT LES MESURES CARCERALES CONTRE TOUTE INTERVENTION MILITAIRE A SONGO

Plusieurs explosifs placés sur le seul du pont qui relie ce village à Diabaly

Placé sous embargo depuis le 02 juillet 2021, le village de Songo est aujourd’hui coupé du monde à l’instar d’innombrable localité telle que Mondoro, Dinangourou, Niono etc. Mais contrairement à ces différentes zones, la particularité qui fait froid dans le dos en ce qui concerne Songo est dû aux difficultés majeures d’accéder le village, même pour les militaires.

Lundi 08 Aout 2021, des sources locales dignes de foi ont rapporté que des assaillants sont venus minés le pont de Sabalibougou qui relie les villages de Songo et Diambé au reste de la commune de Diabaly. Cette mesure selon plusieurs sources concordantes vise à prévenir une éventuelle intervention militaire pour libérer le village songo.

D’après les notabilités de la zone, les GAT ont sommé aux habitants des villages environnants de ne plus monter sur le pont au risque de se faire exploser. Depuis lors, les passagers utilisent des pirogues pour traverser l’eau au lieu d’emprunter le chemin normal.

Un incident majeur qui intervient suite à l’opération Sandjikoura

Cette opération qui a commencé, il y a deux semaines, est conduite par le commandant du secteur 5 de l’opération Maliko. Elle est déclenchée pour faire face à la rupture de l’accord qui a engendré un regain de tension et d’insécurité dans la zone entre les différentes communautés et les GAT.

La zone de Diabaly étant concernée, les GAT ont donc décidé de prendre le taureau par les cornes en plaçant des explosifs sur le pont Sabalibougou. Objectif, empêcher les FAMa dans le cadre de cette opération d’avoir accès au village de Songo placé sous embargo.

Le Directeur de la zone Office du Niger de Diabaly, M. Salif Ouédraogo a affirmé qu’il avait des soucis au début de la campagne agricole, mais avec la conduite de l’opération Sandjikoura, il dira que les paysans ont été rassurés et ont pu regagner les champs. ‘’De nos jours, les travaux se déroulent normalement’’, a-t-il ajouté. ‘’C’est une opération qui est salutaire, sans cela il n’y aurait pas eu de campagne hivernale cette année », a-t-il martelé. Le directeur Ouédraogo demande aux autorités militaires d’élargir les opérations du genre dans les autres zones de l’Office du Niger.

Pour le Maire de Dogofry, Modibo Kimbiri, la sécurisation de la zone est acceptable, les militaires font des patrouilles régulièrement pour la bonne marche de la campagne agricole. Il lance un appel aux plus hautes autorités de multiplier ces genres d’opérations et d’augmenter l’effectif des hommes pour pouvoir mieux sécuriser la zone.

Par ailleurs, le cas de Songo, jusque-là n’a pas été pris en compte par les autorités militaires. La population éprouvée ne cesse de lancer un appel afin que l’opération Sandjikourou pèse de tout son poids pour libérer leur localité des mains des GAT.

Une crise humanitaire en vue

En debut du mois d’Aout, les habitants du village de Songo avaient déploré la perte de six (06) personnes suite à une maladie et par faute de médicament.

Pour Moussa Kané, maire de Diabaly   »Les habitants n’arrivent pas à évacuer les malades au centre de santé de Kourouma, au risque de représailles des hommes armés.’’ Selon lui, les habitants sont en manque de produits de première nécessité. « Nous avons même tenté d’acheminer quelques vivres, composés de céréales et d’huile mais malheureusement nous n’avons pas pu avoir accès à Songo », a-t-il ajouté.

Oumar ONGOIBA

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