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L’ETAU SE RESSERRE CONTRE LE VILLAGE DE OUENKORO APRÈS LA SIGNATURE DES ACCORDS AVEC LES GAT

La population déplore l’enlèvement d’une dizaine civile faute de n’avoir pas coupé leur pantalon

Ces derniers temps, la localité de Ouenkoro dans le cercle de Bankass est plongée dans un cycle de violence sans précédent suite à des visites inopinées des Groupes Armés Terroristes (GAT).  Saccage des biens matériels, passage au tabac des villageois, intimidation et enlèvement sont entre autres le quotidien vécu par la population dans cette partie du territoire empesté par le terrorisme.

C’était encore dans la journée du vendredi 06 Aout 2021 que des GAT à bord d’une vingtaine de motos ont fait irruption dans la mosquée du village alors que les fidèles priaient. Selon des témoins joints au téléphone, les assaillants se sont divisés en deux groupes. ‘’ Le 1er dont le nombre est estimé à une vingtaine s’est introduit à l’intérieur de la mosquée, tandis que le second groupe ayant presque le même effectif que le 1er est resté au dehors pour assurer la sécurité’. La source poursuit, « Dans la mosquée, ils ont coupé le pantalon de plusieurs personnes. Ensuite, quelques individus qui avaient la barbe rasée et ceux qui s’étaient opposé qu’on coupe leurs pantalons ont tous été arrêtés et embarquer dans la brousse. Au total, ils étaient 10 personnes enlevées par ces hommes armés. »

Avant de se retirer du village, les GAT ont sommé à la population de respecter à la lettre les règles régit par la Charia. « Ils exigent de porter les voiles, en ce qui concerne les femmes, et de couper les pantalons en ce qui concerne les hommes », raconte notre source. D’après elle, les assaillants ont de même affirmé qu’il est « interdit aux hommes de raser leur barbe ou de coiffer les cheveux de la tête à défaut de les raser complètement. » 

En juillet dernier, nous rapporte d’autre source, soit au lendemain de la fête de Tabaski, un jeune qui avait refusé de couper son pantalon s’était fait torturer par les GAT.

Le 26 Juillet passer, les assaillants avaient de même fait une descende musclée dans ce village en prenant d’assaut les édifices publics tels que la mairie et la sous-préfecture. Au cours de cet incident, plusieurs documents officiels avaient été brulé et d’autres emportés.

Ces incidents ont lieu après des dizaines de mois d’accords entre la population de Ouenkoro et les GAT.

Les clauses de ces accords inquiètes aujourd’hui plusieurs notabilités, car en plus des violences perpétrées dans les zones conquises, les assaillants ont complètement remplacé l’enseignement moderne au profit de l’encrage de l’idéologie rigoriste islamique au sein de la jeunesse. A l’instar des autres localités, à Ouenkoro le fils de l’Imam, Hassane Bah a été chargé d’enseigner cette doctrine aux enfants de la contrée, cela sous les ordres des Groupes Armés affiliés à Iyad et Kouffa.

Face à cette démission du gouvernement dans ces localités, la population civile est de plus en plus torturée par les GAT. Ce sentiment d’abandon faut-il le rappeler est ensuite exploiter par les cadres terroristes en leur faveur. C’est pourquoi aujourd’hui nous assistons aux recrutements de plusieurs jeunes locaux dans les rangs des GAT.

Oumar ONGOIBA

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