Sécurité

Attaque sanglante contre le village de YOUNI à Ansongo

Un jeune abattu et un autre frappé à sang

Dans la commune de Bourra à Ansongo, des Groupes Armés Terroristes (GAT) ont  attaqué le village Youni le Mardi 31 août 2021 aux environs de 20h, a-t-on appris d’une source locale. Toujours selon la source, le bilan provisoire de cet incident fait état d’un (01) jeune abattu et un autre frappé à sang. Cette attaque faut-il le rappeler, intervient quelques semaines après celle qui a visé la commune de Ouatagouna, causant la mort de plus d’une cinquantaine de civils.

Un ultimatum lancé

Après avoir commis ce forfait, les assaillants ont fait une menace à l’endroit de la population leur insinuant  de quitter le village. D’après notre source, les GAT affirment qu’ils ne vont plus permettre à ceux qui les dénoncent auprès des FAMa de « vivre encore sur leurs terres » conquises au prix du sang. On se rappelle que c’est cette même raison qui les avaient poussé à faire déguerpir environ 386 ménages, selon le communiqué de la commission d’enregistrement mise place par le service du développement social, de l’économie solaire et de la mairie locale après l’attaque de Ouatagouna.

‘’Les familles d’accueil s’efforcent de faire face à une situation difficile’’

Cette instabilité sécuritaire qui entraîne l’exode massif des personnes dans la ville d’Ansongo cause énormément de problème aux familles d’accueil, compte tenu des ressources déjà limitées des communautés hôtes. Aussi, ces déplacements ont engendré une augmentation importante de la population dans cette ville  où des centaines de déplacés se sont réfugiés et puisent dans les ressources déjà limitées des communautés hôtes, depuis l’année dernière.

Pour les notabilités de la zone, « les familles d’accueil s’efforcent de faire face à une situation difficile. » elles ont aussi souligné que le gouvernement doit impérativement élaboré un plan d’action humanitaire visant à soutenir les familles d’accueil et les déplacés dont le lot ne cesse de grossir. 

‘’Au moins 527 civils ont été tués, blessés ou enlevés en 03 mois’’

Les attaques contre les civils se sont accentuées ces derniers temps par l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de Soutien aux Musulmans et à l’Islam (JNIM). Dans son rapport du deuxième trimestre publié le 30 Aout 2021, la MINUSMA affirme que contrairement au premier trimestre de l’année 2021,  le deuxième trimestre  a été marqué par une augmentation du nombre de civils affectés par les violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire. Au total, entre avril et juin, « au moins 527 civils ont été tués, blessés ou enlevés/disparus, soit une augmentation globale de plus de 25% par rapport au premier trimestre (421). » Les principaux actes de violence contre les civils et leurs biens ont été commis dans les cercles de Bandiagara, Douentza, Djenne, Koro, Mopti, Niono et Ségou (50%), ainsi que dans ceux de Ansongo et Gao (15%), dénote ledit rapport.

La transition en perte de vitesse

Avec l’arrivé des colonels au pouvoir, les habitants du Nord et du Centre espéraient voir les lignes bougées en matière de lutte contre le terrorisme. Mais face aux attaques qui s’accentuent, les habitants semble perdre tout espoir. D’aucun affirme que « la transition est en perte de vitesse » malgré les efforts déployé sur le terrain.  

Conclusion, ce qui se dessine à l’horizon ne présage rien de bon, les habitants du Nord et du Centre craignent le pire.

Oumar ONGOIBA

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