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La naissance de la CEDEAO des peuples est-elle possible ?

Le dimanche 7 novembre 2021, les chefs d’Etat de la CEDEAO se sont réunis à Accra pour évaluer la situation sécuritaire et politique du Mali et de la Guinée.

De ce sommet, nous tirons certains renseignements.

Les autorités de la Transition au Mali ont, par voie officielle, porté à la connaissance de la CEDEAO, leur incapacité d’organiser les élections aux échéances prévues. Il leur revient maintenant de créer les conditions pour avoir l’adhésion des autres partis politiques pour s’inscrire dans cette logique.

Le sommet a appelé à un mandat plus robuste et offensif et à renforcer la capacité opérationnelle de la MINUSMA pour faire face aux défis du terrorisme au Mali. Ce qui sous-entend que les chefs d’Etat de la CEDEAO cautionnent en partie le discours qu’a tenu le Premier ministre du Mali à la tribune des Nations Unies.
Et demande au reste du monde de collaborer avec le Mali afin de venir à bout de l’insécurité.

À travers la nature des sanctions imposées, la CEDEAO s’est montrée une institution du peuple et non des chefs d’Etat.

est-ce que les différentes manifestations qui se sont tenues au Mali avant la rencontre du week-end passé ont amené la CEDEAO à comprendre que les autorités de la transition bénéficient de l’accompagnement des maliens ? Tous portent à croire c’est cette réalité qui a conduit les Chefs d’Etat à prendre des sanctions épargnant le peuple cette fois-ci.
Ces sanctions qui visent les autorités de la transition qui sont notamment interdiction de voyager, gel de leurs avoirs financiers…

Une conférence extraordinaire de la CEDEAO est prévue pour le 12 Décembre 2021. Avant cela, le Président de la Transition devrait prendre son bâton de pèlerin pour aller à la rencontre des chefs de partis politiques qui s’opposent à la prorogation de la transition, en leur demandant de faire des propositions allant dans le sens de la prorogation.

Si le Président parvient à obtenir le soutien de ces partis politiques, la CEDEAO n’aura d’autres choix que d’atténuer les sanctions contre le peuple malien.

Bamory Camara

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