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BRAVO !

Certains avaient dit qu’elles étaient inutiles, et qu’elles n’étaient organisées que
pour engloutir nos « maigres ressources » d’autres avaient proclamé qu’elles ne
constituaient qu’une manœuvre pour prolonger la transition, d’autres encore
qu’elles diviseraient davantage les maliens car elles n’étaient point inclusives. Et
pourtant ELLES ont bien eu lieu avec un fort engouement inespéré même de la
part des organiseurs. ELLES, ce sont les Assises Nationales de la Refondation
(ANR) ! Le fait qu’elles se soient tenues, malgré l’atmosphère nationale et
internationale polluée et avec toutes les menaces de sanctions, le tandem Assimi
/ Choguel a tenu bon. On ne peut que leur dire : bravo !
Mais l’important est à venir. En effet, après les joutes oratoires de toutes sortes,
le temps est venu de sérier parmi les mille et une recommandations faites, les
priorités parmi les priorités. Je crois que le pouvoir l’a bien compris, l’une des
priorités est d’améliorer nos relations avec nos voisins et notamment la
CEDEAO. Comme on le dit si bien : on choisit ses amis mais on ne choisit pas
ses voisins. C‘est donc bon signe qu’au lendemain des ANR, que le ministre des
affaires étrangères se soit rendu à Accra pour rencontrer le président en exercice
de la CEDEAO. On sait que l’annonce faite par M. Diop de cinq (5) ans la durée
de la transition est tout simplement un chiffre avancé pour engager des
discussions. Si la première phase de la transition qui s’est étalée de juillet 2020 à
mai 2021 avec tandem Bah Dao – Moctar Ouane a quelque peu déçu les
maliens, l’arrivée d’un nouveau tandem Assimi – Choguel qui, par des actes
qu’il a posés a redonné espoir à la plupart des maliens. Mais ce tandem a aussi
par ses actes détérioré nos relations non seulement avec nos voisins mais aussi
avec nos partenaires occidentaux, sans oublier qu’à l’intérieur, une frange non
négligeable de la classe politique a opté pour la politique de la chaise vide aux
ANR. Il est donc à notre avis nécessaire de passer à une troisième et dernière
phase de la transition dont l’objectif sera de décrisper l’atmosphère aussi bien à
l’intérieur que vis-à-vis de l’extérieur et d’entamer les recommandations des
ANR. Pour réussir cette nouvelle étape, Assimi n’a pas d’autre choix que de
remercier son premier ministre. Le nouveau premier ministre sera l’homme ou la
femme honnête, patriote, compétent, travailleur, rigoureux et surtout ayant une
grande capacité d’écoute. Il ou elle sera politique, au mieux du M5 RFP ou à
défaut, il ou elle sera un technocrate atypique. Il composera un nouveau
gouvernement en y intégrant de nouvelles figures ave la nouvelle donne
politique. En plus du changement de premier ministre et du gouvernement,
Assimi devrait à notre avis remanier le CNT en cooptant des compétences
capables de mener des débats de haut niveau sur les réformes futures.

Et que fera-t-on de Choguel ? Il ne sera pas rangé au placard de l’histoire,
comme on le fait le plus souvent aux ministres démis. Au contraire, deux
possibilités s’offrent à lui. Etant un des pères de cette refondation, il pourrait soit
occuper la place de président du CNT ou de premier Vice-président du CNT
remodelé, chargé des réformes institutionnelles ou encore, président de la
Commission de suivi qui sera installée.
Avec une telle alchimie politique, les maliens auront plus de chance de se
retrouver et finir avec la transition dans un délai raisonnable qui n’excédera pas
les douze (12) mois à venir. Et pourquoi ne pas, investir le nouveau président à
une date symbolique, le 20 janvier 2023, après qu’il ait été élu deux mois
auparavant ?

…sans rancune
Wamseru A. Asama

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