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Fautes politiques et diplomatiques des autorités françaises au Mali

Pour comprendre les relations politiques et diplomatiques relatives au comportement d’une
certaine élite française comme Jean-Yves Le Drian et Mme Florence Parly envers les
autorités maliennes, il faut remonter à la période de Louis XIV en 1685. Celui-ci demanda à
Jean-Baptiste Colbert, ministre de la Marine de préparer un « Code noir » relatif à
l’administration dans les colonies, dont la première version sera promulguée par Louis XIV.
La seconde version fut promulguée par Louis XV en 1724. Il s’agissait du droit de l’esclavage
en France. Le texte juridique définit le statut juridique des noirs durant cette période comme
étant des sujets et esclaves. Si le texte et la pratique ont été abolis officiellement, l’état d’esprit
de suprématie, d’avilissement et d’asservissement règne toujours et semble se transmettre de
façon contagieuse chez quelques individus. « Des concepts comme cohérence, ingérence
étrangère et respect de la souveraineté étatique doivent être au centre de certains principes et
valeurs politiques autour desquels se construit la réflexion sur la politique étrangère
contemporaine » L’affirmation d’une politique visant à imposer une volonté étatique aux autres
États, doit être considérée comme un paternalisme néocolonial « une faute diplomatique ». Le
programme de visite au Mali du Ministre des Affaires Étrangères de la France du 25 au 26
octobre 2020, s’inscrit dans cette critique. Dans le cadre de sa visite au Mali, le Ministre des
Affaires Étrangères de la France a rencontré quelques opposants politiques maliens qui
n’exercent plus de fonctions officielles au nom de l’État malien. Une question se pose à savoir
Si ces rencontres avaient été prévues et autorisées dans son programme de visite par les
autorités maliennes ? auquel cas, cette démarche aurait constitué un acte de défiance envers
les nouvelles autorités militaires du Mali. Une telle faute est perçue comme une ingérence et
une source de tension diplomatique. Ce comportement qui s’ajoute à d’autres plus récents, ont
fini par heurter la patience des nouvelles autorités qui affichent maintenant leur opposition à
la politique française. C’est ainsi que des propos discourtois tenus par quelques dirigeants
politiques français à l’égard des autorités maliennes ont été interprétés comme traduisant des
écarts de langage et qualifiés par des observateurs « de réflexes coloniaux ». La première
offensive est venue de la rhétorique de Mme Florence Parly, ministre des Armées qui a déclaré
le 25 janvier dernier que la junte multipliait « les provocations ». Ensuite son collègue des Affaires
étrangères Jean-Yves Le Drian a enchaîné deux jours après, qualifiant la junte d' »illégitime » et
ses décisions d' »irresponsables ». Il n’y a pas de doute que tous les deux ne reconnaissent pas la
légitimité d’un pouvoir militaire, mais pourquoi au mois d’octobre 2020, sont-ils allés à Bamako,
rencontrer les autorités maliennes issues du premier « coup d’État » ? Toute cette salve
survient, après que les autorités maliennes eurent demandé au Danemark de retirer son
contingent de forces spéciales. Quelques années plutôt en tant que ministre de la défense M.
Le Drian n’avait-il pas dit que les Touarègues étaient leurs amis? «2013-01-23  » Les Touarègues
sont nos amis » a déclaré mercredi 22 janvier sur l’antenne de France 24 le ministre de la défense
Jean-Yves Le Drian « . Le MNLA devenait ainsi un nouvel allié pour l’armée française. Plusieurs
commentaires ont qualifié cette ingérence de complicité avec un mouvement armé, défiant

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l’État malien. Une déclaration qui n’avait pas laissé indifférent Seydou Badian Kouyaté qui a
répliqué en ces termes : « les maliens qui ont combattu aux côtés des français durant la
deuxième guerre mondiale sont -ils des ennemis de la France » Ces différentes maladresses ou
fautes sont également qualifiées « d’errance » pour paraphraser un député à l’assemblée
nationale française qui s’est prononcé sur le sujet. Cet imbroglio diplomatique s’est terminé par
l’expulsion de l’ambassadeur français accrédité au Mali Joël Meyer, qui était en poste à Bamako
depuis octobre 2018. Cette situation inconfortable est perçue par la classe politique française
comme une humiliation qui résulte de l’échec de la politique française au Mali. Un communiqué
du gouvernement malien diffusé à la télévision nationale, fait suite  » aux propos hostiles et
outragés du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères tenus récemment, à la
récurrence de tels propos par les autorités françaises à l’égard des autorités maliennes en dépit
des protestations maintes fois élevées ». Paradoxalement, nous récusons la redéfinition du
concept de légitimité, propre au ministre Le Drian. Les autorités françaises étaient confortables
d’accorder une visite d’État à l’ex-président Bah Ndao, en lui déroulant le tapis rouge à l’Élysée,
alors qu’il était désigné à la tête d’un gouvernement de transition issu d’un coup d’État. C’est la
rhétorique de l’incohérence sémantique et du mépris envers les peuples considérés encore
comme asservis et aliénés. Par ailleurs faudrait-il rappeler les multiples tentatives de
l’ambassadeur Joel Meyer pour communiquer avec le premier ministre d’un gouvernement
considéré « illégitime » avant de se résoudre à lui adresser une lettre diplomatique. Quel est le
sens de tout ce spectacle diplomatique ? La réaction du gouvernement malien s’explique et se
justifie pleinement lorsqu’on manque de respect aux représentants d’un pays souverain qui est
reconnu par la grandeur de ses valeurs comme le Mali. C’est pourquoi :
« Le gouvernement du Mali condamne vigoureusement et rejette ces propos qui sont
contraires au développement de relations amicales entre nations », a ajouté le texte du
communiqué diffusé, dans lequel Bamako « réitère sa disponibilité à maintenir le
dialogue et poursuivre la coopération avec l’ensemble de ses partenaires internationaux,

y compris la France, dans le respect mutuel et sur la base du principe cardinal de non-
ingérence ».

Le Mali n’est pas un département de la France Outre-mer. La France ne peut donc
empêcher les nouvelles autorités maliennes d’envisager librement l’ouverture d’un
partenariat économique et militaire avec d’autres pays. Actuellement, la question de
la société privée Wagner occupe l’actualité. Sur ce point l’ancien premier ministre
français Dominique Villepin a été clair lors d’un interview. « le principal problème
de la France au Mali, ce n’est pas «Wagner» et il reconnaît que c’est un tort de vouloir
se braquer sur «Wagner» qui n’a rien à voir avec le rôle et la mission des forces
françaises. D’après son analyse, le problème de milices privées se pose partout. Il a
cité l’exemple de l’Afghanistan. Il soutient que dans ce contexte, il faut éviter « deux
poids, deux mesures ». Le ministre des affaires étrangères de la Russie a été clair sur
le sujet dans une conférence de presse conjointe avec son homologue du Mali, lorsqu’il
déclare que « plusieurs pays utilisent des sociétés privées y compris la France »

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D’après M. Villepin, ce sont des résultats qui font défaut. A cet effet, il conseille au
gouvernement de M. Macron de changer de posture et de s’adapter au terrain. Il
critique aussi l’interdiction faite au gouvernement malien de vouloir négocier avec
certains groupes terroristes, car selon lui, il y’a des groupes avec lesquels on peut
parler. Selon un adage : « faites ce que nous vous disons, mais ne faites pas comme
nous » Certains observateurs se sont interrogés pourquoi la France a collaboré avec
des terroristes du MNLA qui ont égorgés des militaires maliens à Aguelhok : C’était
Le 24 janvier 2012, le peuple malien était abasourdi par le massacre de
153 militaires par des rebelles du MNLA et leurs alliés terroristes d’AQMI dans le
camp d’Aguelhok. Ce crime imprescriptible pour lequel la Cour Pénale
Internationale a été saisie, doit faire partie des priorités de la transition dans le cadre
d’un suivi rigoureux. La question de lutte contre l’impunité est d’intérêt public. Un
élément du débat qui divise la France et le Mali, c’est l’approche malienne de vouloir
négocier avec des citoyens maliens qui ont choisi le terrorisme comme moyen de
revendication politique ou religieuse. Paradoxalement, certains observateurs « ne
comprennent pas pourquoi la France s’oppose à l’option malienne alors qu’elle aurait
négocié avec des terroristes preneurs d’otages français pour obtenir leur libération ».
A la lumière des propos de M. Ibrahim Mohamed Assaleh, le MNLA a toujours
bénéficié du soutien de la politique française. Ce mouvement est considéré par le
peuple malien comme étant des terroristes. Si on se réfère à la déclaration de l’ancien
secrétaire aux relations extérieures Ibrahim Mohamed Assaleh, celui-ci a affirmé que
« les autorités françaises de l’époque leur avait promis de les appuyer pour réaliser
l’indépendance de l’Azawad » Il existe plusieurs exemples à travers le monde qui ont
conduit des gouvernements à négocier, en Amérique Latine, en Afghanistan, en
Libye, en Syrie au Moyen-Orient etc. Le cas malien n’est pas unique pour engager
des discussions à travers le dialogue, la négociation et la réconciliation avec des
terroristes qui ont choisi de se repentir et d’abandonner la lutte armée. Le
gouvernement malien n’a pas le monopole sur cette question, sinon il aurait été
paradoxal qu’on lui demande de négocier et signer un accord avec des rebelles
Touarègues qui ont pris des armes pour faire valoir des revendications politiques.
Rappelons ces rebelles ont commis toutes sortes de cruauté en cherchant à renverser
les institutions démocratiques du pays. Au-delà des principes ou des approches
privilégiées, nous recommandons de faire valoir l’administration de la justice pour
réprimer l’impunité contre des crimes imprescriptibles.
La France a manqué un rendez-vous glorieux avec l’histoire dans sa relation avec le
Mali et les pays de l’espace francophone. Elle n’a pas su valoriser le « devoir de
mémoire » après le douloureux épisode des noirs africains enrôlés par la force durant
les deux guerres mondiales pour aller défendre la libération de la France des mains
des forces Nazistes. Des milliers d’africains appelés ironiquement des « tirailleurs » y
ont versé leur sang et ne sont plus jamais revenus dans leurs pays d’origine pour

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revoir leurs familles. Les différentes familles n’ont même pas eu droit à leurs
sépultures pour pouvoir organiser des deuils honorables. Malheureusement, dans un
langage de communication dépourvue d’humanisme, on veut susciter le sentiment de
culpabilité des maliens qui jadis ! sont reconnaissants et compatissants envers la perte
de vie au Mali de 53 militaires français qui sont morts pour l’honneur de la France
tout comme les milliers de tirailleurs noirs africains qui sont morts pour l’honneur de
l’Afrique. « Durant la première guerre mondiale de 1914-1918, le bilan en perte de
vie humaine des combattants de l’Afrique de l’Ouest et Équatoriale, se situe entre
30.000 à 33.320 sur une contribution qui varie entre 135.000 à 164.000 hommes. La
seconde guerre mondiale a impliqué entre 140.000 à 180.000 combattants africains
(Afrique noire et Maghreb). Le bilan est d’environ 55.000 soldats tués Par ailleurs,
3000 combattants africains et malgaches faits prisonniers par les Allemands sont
exécutés en 1940 ». Ce lien de sang sacré qui renferme une dette mutuelle et
mémorielle, devait sceller une coopération sincère empreint de respect et de
considération. Malgré le fait que la France avait le choix d’engager avec les autorités
maliennes, une véritable politique de coopération et de développement dynamique,
hélas ! la France par sa politique néocoloniale, n’enregistre qu’un bilan d’échec
reconnu même au sein de la classe politique française. Elle est la conséquence de
plusieurs, égarements, incohérences, et errements. Ce comportement se traduit par le
mépris et la difficulté pour une politique étrangère de s’adapter aux vicissitudes du
changement de l’environnement africain, incarné par l’émergence d’une nouvelle
conscience hostile à certaines pratiques d’ingérence qui sont révolues. Il y’a une
rhétorique récurrente pour séduire ou influencer la classe politique africaine. Elle
repose sur des variables trompeuses qui sont des notions discutables de démocratie,
de gouvernance, de civilisation ou de modèle. Des thèmes qui n’obéissent pas à des
principes universels, mais qui doivent être adaptés aux réalités socio-culturelles de
chaque nation. Revenons aux relations franco-maliennes qui sont devenues tendues
à cause d’une rupture objective liée à tout ce qui précède, mais qu’il faut examiner
dans le cadre d’une coopération inefficace et inégale. L’option militaro-commerciale
doit être remise en question lorsqu’elle s’appuie sur des expéditions armées et
l’installation de bases militaires pour protéger des intérêts qui ne profitent pas aux
populations. Plusieurs années de partenariat avec la France, n’ont pas permis au Mali
ni à d’autres pays africains de se développer contrairement aux pays de l’espace
anglophone, une réalité qu’il faut toujours rappeler. Toute opération militaire doit
être ponctuelle et limitée dans le temps pour éviter la suspicion des populations et le
rejet d’une occupation militaire. Tout accord qui engage l’avenir du pays doit être
soumis à l’appréciation du parlement ou par voie de référendum. Un enlisement et
l’impasse dans l’accomplissement d’une mission entraîne inévitablement un
sentiment de désapprobation comme c’est le cas actuellement avec la présence des
forces françaises qui s’appuient sur l’expérimentation au sahel de l’éclosion d’un

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embryon de création d’une force européenne. Takuba est une conception française
qui ne semble pas avoir fait l’objet de véritable consultation et de clarification
juridique de statut. L’objectif vise à déployer des forces dans un environnement
sahélien hostile pour acquérir une expérience, mais qui sera également utile pour la
redéfinition d’une action géostratégie. L’approche repose sur un dispositif mis en
place dans la durée, en attente d’intervention pour assurer une convoitise et la
protection d’intérêts stratégiques dans la sous-région. La lutte anti-terroriste n’est
que le prétexte pour s’installer durablement en tissant les maillons économiques et
commerciaux. L’opération française au Mali a été incapable d’accomplir sa mission
de réduire l’insécurité, c’est pourquoi il y’a un sentiment de désaveu du peuple malien
et une volonté de diversifier la coopération et le partenariat à d’autres forces, une
ligne rougie franchie qui ne plait pas. Les autorités françaises doivent tirer les
conséquences de l’échec de leur paradigme et s’assumer ou s’adapter dans un
nouveau rapport de force. Les autorités maliennes ont décidé d’assumer leur part de
responsabilité vis-à-vis du peuple malien face à une situation qui se dégrade et qui est
volatile. Depuis bientôt deux mois avec le changement du partenariat sur le terrain
des opérations et des renseignements militaires dans le sahel, les FAMA’s enregistrent
des succès remarquables qu’elles n’avaient pas pu accomplir dans le cadre de leur
collaboration avec Barkhane en neuf (9) ans. La coopération franco-malienne est
émaillée d’injonction, d’invective et de propos non conformes aux principes et règles
élémentaires de la diplomatie. Plusieurs autres situations ont caractérisé ce constat
illustré en quelques leçons de fautes politiques et diplomatiques :
1- Première leçon de faute : Le président français François Hollande n’avait-il
pas dit qu’il serait intraitable si le gouvernement malien n’allait pas aux
élections :« La France veut des élections au Mali à la fin du mois de juillet 2013
et sera « intraitable » sur le sujet, a déclaré François Hollande. Deuxièmement
il faut qu’il ait un dialogue avec toutes les composantes de la société malienne
avait-il ajouté lors d’un entretien sur la chaîne France2 ». c’est une ingérence
2- Deuxième leçon de faute: première sortie de Alain Jupé, ministre des affaires
étrangères « qui s’était réjoui du fait que le MNLA a remporté des victoires
certaines sur le terrain contre l’armée malienne » « suite aux conclusions
d’une enquête qui venait d’attribuer cet acte odieux au MNLA et son allié

AQMI, la question qui se posait à la France pays des droits de l’homme, va-t-
elle continuer à abriter sur son sol, des chefs criminels et représentants de ce

mouvement ? » C’est la question complexe face à laquelle la France de Nicolas
Sarkozy et d’Alain Jupé se trouvait être confrontée. C’est une ingérence
3- Troisième leçon de faute : le 26 juillet 2007 à Dakar, Nicolas Sarkozy déclarait
« que le drame de l’Afrique c’est que l’africain n’est pas assez rentré dans
l’histoire ». M. Sarkozy fait allusion l’homme noir africain. Il dénie que
l’homme noir est à l’origine de plusieurs inventions qui ont contribué au bien-

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être de l’humanité aux États-Unis et à travers le monde, y compris le rôle des
sportifs, écrivains et artistes noirs.
4- Quatrième leçon de faute : Le 14 juillet 2017 M. Macron déclarait « que le
problème de l’Afrique actuelle est « civilisationnel », déniant que l’une des plus
anciennes civilisations est l’Égypte antique qui se trouve en Afrique du Nord.
5- Cinquième faute : Les propos tenus en 2017 par le président français Macron,
sur la démographie galopante en Afrique est une atteinte à la fertilité des
femmes noires (une valeur culturelle) lorsqu’il parle de chiffre, « Dans des
pays qui font encore sept enfants par femme, vous pouvez dépenser des
milliards d’euros, vous ne stabilisez rien…» C’est une ingérence.
6- Sixième leçon de faute : L’état malien fait partie de la zone franche, et
comment M. Macron et le président Alassane Dramane Ouattara peuvent-ils
prendre unilatéralement, la décision de procéder au changement de nom du
CFA à l’ECO sans associer les autres chefs d’État africains ? C’est un mépris.
7- Septième leçon de faute: la décision unilatérale de suspendre la coopération
militaire entre Barkhane et les FAMA’s, sans passer par le mécanisme
(disposition) prévu à cet effet. C’est un mépris.
8- Huitième leçon de faute : La décision unilatérale de redéployer Barkhane en
retirant les forces françaises de Taoudéni, Kidal, et Tombouctou. Action que
le premier ministre a qualifié « d’abandon en plein vol » C’est un mépris.
9- Neuvième leçon de faute : La décision de multilatéraliser l’opération militaire
TAKUBA sur le territoire malien sans que le statut juridique des forces
étrangères déployées ne soit matérialisé par un accord bilatéral entre chacun
des contingents et les autorités maliennes. C’est un mépris.
10- Dixième leçon de faute : le refus de reconnaître le rapport de la section des
droits de l’homme de la MINUSMA sur une bavure militaire contre des civils
dans le village de Bounty. C’est un mépris.
11- Onzième leçon de faute : Les autorités françaises qui décident d’inviter à
Montpellier le 8 octobre 2021, des jeunes maliens et africains et des
représentants de la société civile pour tenir des activités qui échappent au
cadre habituel et diplomatique des relations interétatiques dans lequel
s’inscrit la coopération entre le Mali et la France d’une part et entre la France
et les autres pays africains d’autre part. Ce qui explique le départ des forces
du Danemark. C’est une ingérence.
12- Douzième leçon de faute : les allégations de violation de l’espace aérien du
Mali par un présumé avion militaire français le 12 janvier 2022 : L’Assena a
signalé le 11 janvier 2022, aux autorités maliennes une violation de l’espace du
Mali par un avion militaire français après la fermeture des frontières. C’est
un mépris.

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13- Treizième faute : Propos de Emmanuel Macron tenus le 26 janvier 2022, au
cours des commémorations liées à la guerre d’Algérie. En recevant des
associations de rapatriés français, le président a reconnu le « massacre de
dizaines de manifestants français » opposés à l’indépendance de l’Algérie par
des militaires français, le 26 mars 1962. Cet épisode, connu sous le nom
de « fusillade de la rue d’Isly » et qui n’avait jamais été reconnu par la
France, est « impardonnable pour la République », a déclaré le chef de l’État.
C’est une grave maladresse.
Mes frères maliens et sœurs ne soyons pas de simples téléspectateurs de
l’effondrement du destin du Mali. L’espoir est permis avec le changement qui
s’annonce. Nous avons une responsabilité collective pour redonner au Mali sa
dignité et sa fierté. Mobilisons-nous dans l’unité et la cohésion. Faisons preuve
de sacrifice et investissons-nous dans le travail. Rien ne justifie la fatalité face
à une cause aussi noble que la construction du Mali et le droit à se libérer d’une
quelconque domination. Apprivoisons la peur pour vaincre les menaces et le
spectre des sanctions. Il est possible de faire valoir notre foi inébranlable pour
retrouver la force nécessaire qui nous conduira inexorablement vers le
bonheur et l’épanouissement collectifs. Une nouvelle page historique de
l’Afrique contemporaine est en train de se redéfinir au Mali par l’affirmation
d’une pleine souveraineté.

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