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Centre Raoul Follereau : les lépreux du Mali lance un cri de coeur

Le vendredi 30 juillet 2021, l’ONG VOICE et Femmes et TIC ont clôturé l’atelier de deux jours sur la communauté de pratique de partage de lien et d’apprentissage à leur siège à Sébénicoro. Cette journée de clôture était consacrée sur les témoignages des lépreux sur les problèmes et les difficultés qui sont le lot de leur quotidien. La cérémonie était présidée par le président du Centre Raoul Follereau, Dr Oumar Traoré et la présidente de Femmes et TIC.

Selon le président du Centre Raoul Follereau, Dr Oumar Traoré, la lèpre est une maladie qui peut attraper tout le monde sans distinction de race et d’ethnie, elle est héréditaire mais le pourcentage est minime pour 100 cas, elle ne peut attraper que 1/3 de ses descendants. Il a déclaré que le Centre de Raoul Follereau est constitué de 14 associations des blanchis de la maladie de la lèpre au Mali, les malades blanchis de la lèpre se sont constitués en association, il y a certains qui font le jardinage, de l’artisanat, il y en a qui sont vendeurs de bétail, ils ont une place spéciale pour eux à Djicoroni-para et aussi des boutiquiers. Le président Traoré dira que le Centre a pour objectif de faire en sorte que tous les lépreux soient traités sur les mêmes pieds d’égalité que les autres malades au Mali. Les lépreux du Mali sont marginalisés, rejetés par la société c’est pourquoi le président du Centre Raoul Follereau, lance un appel pressant à l’endroit des autorités du pays attire leur attention que les lépreux du Mali font l’objet d’usurpation de parcelles, d’espaces leur permettant   d’exercer de petits commerces. Pour les zones rurales, les lépreux sont regardés avec mépris. Quand ils meurent ils ne sont pas enterrés dignement comme les autres ce qui est une discrimination, inacceptable et flagrante à combattre. Pour sa part, la présidente de Femmes et TIC a laissé entendre que cette rencontre consiste à promouvoir l’inclusion et à lutter contre la discrimination sociale. Il s’agit aussi de faire en sorte que la population puisse être amenée à vivre avec les personnes vivant avec la lèpre sans porter atteintes à leur dignité humaine. Le président de l’Association pour l’insertion socioprofessionnelle des malades blanchis de la lèpre au Mali, Issa Katilé a fait savoir que lui il a attrapé cette maladie après son mariage, il a été rejeté par la famille, ses amis, et toute la société au village et c’est pourquoi, il est venu à Bamako. Selon lui, jusqu’à présent dans son village à Korientzé les personnes mortes de la lèpre ne sont pas enterrées. Elles sont ensevelies et on les met sur les branches d’arbre parce que leur enterrement porte malheur selon les villageois.

M. Camara

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