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DELAISSEMENT DU PROJET D’AMENAGEMENT DE LA ROUTE 127 DE KALABAN-COURA

Le collectif des habitants riverain plaide pour sa prise en charge pour mettre fin aux dommages subis
par les usagers

Plusieurs jeunes de la commune V du district de Bamako, regroupés au sein d’une association
dénommée, le Collectif des Habitants Riverains de la Route 127 de Kalaban-Coura ont organisé, hier
13 décembre 2022, une activité visant à aménager l’état de cette voie complément détruite.
A l’occasion, le SEGAL du Collectif, Modibo Bagayogo dira qu’il s’agit là de contribuer à
l’amélioration de la situation économique, sociale, culturelle et environnementale du quartier de
Kalaban-coura. « Les évènements de ce dimanche 13 février 2022 entrent dans le cadre de nos
activités de renforcement de la cohésion sociale et de la sécurisation de notre quartier », a souligné. M
Bagayogo.
Il poursuit en disant que cette voie dont la jeunesse se tient vent debout pour améliorer les conditions
d’accès, est une des références des voies publique en commune V, mais malheureusement délaissé par
les autorités du pays, en occurrence les responsables communaux. « La route 127 de Kalaban-Coura,

c’est ce tronçon faisant jonction Daoudabougou-Kalaban Coura Kôkô, aboutissant au boulevard de 30
m de Niamakoro », précise le SEGAL. Et ajouté, « Aussi appelé Fourabola Mama ka carré ou encore
Douanier Mahamane ka Carré, elle est l’une des plus anciennes routes de Kalaban Coura sinon de la
commune V du District de Bamako »
La souffrance des habitants riverains est énorme en dépit des usagers qui pratiquent régulièrement
cette voie pour se rendre dans leurs lieux de services. «  Nous n’avons pas de mot pour exprimer
toutes les peines que nous subissons pendant l’hivernage à cause du manque des caniveaux pour les
eaux de ruissèlement. Nous avons assez souffert des inondations qui ont entrainés la mort d’enfants et
d’importants dégâts matériels sans parler de la stagnation des eaux causant ainsi la pollution, les
moustiques, les nuisances et la dégradation du sol », déclare M. Bagayogo.

Le collectif des habitants riverain lance à cet effet, un cri de cœur à l’endroit des autorités des
partenaires au développement.
Abdoul Karim Bagayogo, secrétaire au conflit du Collectif affirme de même, « nous avons besoins de
soutien pour l’aménagement de cette route qui permettra d’abréger les souffrances de la population
riveraine, contribuera à amoindrir les inondations dans le quartier, assurera une meilleure condition
d’hygiène et de sante. »
En 2014, le ministère de l’équipement, des transports et du désenclavement avait pris le dossier en
main. Le cout du projet d’aménagement de la voie, selon les membres dudit collectif était estimé à
808 408 120 FCFA. « Il s’agit du bitumage avec des caniveaux », précise le secrétaire au conflit, qui
déclare qu’au moment des faits, leur association avait collecté auprès de « 58 familles », une modeste
somme de « 465 000 FCFA » en guise de contribution pour la réalisation du projet. Mais de cette date
à nos jours, le projet a été placé à l’article de la mort par les responsables du pays. C’est justement la
raison pour laquelle, la jeunesse a décidé d’interpellé les autorités communales pour la reprise des
travaux. Mais en attendant, le Collectif en question se met à la tâche.
« Nous interpellons les autorités communales à être plus regardant de la souffrance que nous endurons
et à soutenir ce projet d’aménagement de route 127 de Kalaban Coura au niveau de la mairie lors de
leurs différentes sessions. Il en est de même pour les autorités coutumières, traditionnelles et
religieuses de Kalaban Coura au vue du rôle qu’ils jouent dans le développement du quartier », a
déclaré, au Micro de Le Soir de Bamako, le chef de village de Kalaban-coura Moctar Traoré. Et
ajoute, « nous sommes également au courant que la route 127 fit partie des projets en cours de
réalisation cette année 2022, alors nous leurs demandons de mettre tout en œuvre pour qu’enfin ce
projet se réalise. »
Hamadine Ongoiba, l’un des membres du comité d’organisation des travaux a rappelé que cette partie
du quartier de Kalaban Coura était une localité octroyée aux anciens combattants maliens sous
l’époque du feu General Moussa Traoré. Toute chose qui démontre que la route 127 de Kalaban-coura
était la principale voix emprunté par les usagers. Il n’y a pas de raison qu’elle soit délaissée par les
autorités actuelle du pays, a conclu M. Ongoiba.
Créer depuis 2013, le Collectif des Habitants Riverains de la Route 127 de Kalaban-Coura regroupe en son sein plusieurs légitimités traditionnels à l’instar des jeunes du quartier.


Oumar ONGOIBA

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