Édito - Il faut le direLa Une

C’est parti !

L’information est tombée sur les antennes de l’ORTM dans un Flash Spécial, le vendredi 05 mai 2023 : « Le collège électoral est convoqué le dimanche 18 juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires » L’annonce a été faite par le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, le Ministre d’Etat et porte-parole du gouvernement, le Col Abdoulaye MAIGA. Il a ajouté : « L’ouverture de la campagne électorale est prévue pour le 2 juin 2023, le référendum prévu pour le 18 juin et que les militaires voteront par anticipation le 11 juin ». Le marathon électoral est donc annoncé. C’est parti ! Bien que la première étape de ce marathon – l’élection référendaire – soit d’une importance fondamentale, elle suscite malgré tout, moins d’intérêt chez la plupart des citoyens et particulièrement auprès de certains politiques et cela pour plusieurs raisons. 

En effet, le citoyen malien ordinaire n’a pas conscience de l’importance de la loi fondamentale. Il peut, très difficilement trouver une corrélation entre sa vie quotidienne et la constitution.Par ailleurs, il ne peut imaginer une élection au cours de laquelle il n’existe pas au moins deux protagonistes en chair et en os, qui se disputent un poste. Il aura donc tendance à ne pas se rendre aux urnes. Qui plus est, l’insécurité « résiduelle » ou « effective » ambiante constitue aussi un facteur non négligeable qui démotive à l’accomplissement d’un des plus importants devoirs citoyens qu’est le vote. Quant aux hommes, femmes, partis ou regroupements de partis politiques, ils se subdivisent en deux groupes : ceux qui sont irréductibles et anti-transition. Ils adoptent une position négative même s’ils n’ont pas le courage de l’exprimer publiquement. La plupart d’entre eux ne se rendront pas aux urnes estimant que leur lutte est perdue d’avance. Le deuxième groupe, le plus important est constitué de partis ou regroupement politiques qui ont eu à accompagner la transition depuis le coup d’état du 19 août 2020 et de dizaines d’associations ou partis politiques créés surtout après la rectification de la transition intervenue le 24 mai 2021. Ce deuxième groupe sera assurément, le fer de lance de la mobilisation et de la campagne référendaire pour le oui. 

Etant donné, l’opinion favorable qu’inspirent les autorités de la transition et particulièrement son président auprès des maliens, nul n’a besoin d’être devin ou mage pour prédire que le oui l’emportera avec un taux des votants « à la soviétique » ! C’est dire que le challenge pour les autorités de la transition se situera donc, à l’organisation correcte des élections par l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE), à leur sécurisation et enfin à leur taux de participation.

A l’aune des statistiques des différents scrutins tenus dans notre pays, depuis l’avènement de la démocratie en 1992, on pourrait estimer que les autorités de la Transition auront largement réussi, même si le taux de participation à ce référendum du 18 juin 2023, ne sera que légèrement au-dessus des 50% d’inscrits. Ce qui serait une première au Mali et qui, surtout, confirmerait les résultats de tous les sondages d’opinion de Mali-mètre qui indiquent que la grande majorité des maliens ont confiance en elles.…

sans rancune

Wamseru A. Asama

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