05-21 Ce qu’il faut faire… Le chantage de Macron
La rectification de la transition prônée par les jeunes colonels-majors, n’a décidément pas plu à l’occupant de l’Elysée. C’est pourquoi elle a employé tout son arsenal diplomatique pour « punir » le Mali. Cette fois-ci, nos frères africains n’ont pas voulu s’aligner totalement derrière la France et surtout que deux semaines auparavant, cette France des Droits de l’Homme et de la Démocratie qui a horreur de coups d’état et des pouvoirs militaires a parrainé, la prise de pouvoir militaire et dynastique au Tchad. Il est vrai que les militaires tchadiens jouent le rôle des troupes coloniales du siècle dernier : les tirailleurs sénégalais du 21ème siècle.
Son activisme diplomatique contre le Mali et des mesures qu’elle vient de prendre à savoir sa suspension de ses opérations militaires conjointes avec les FAMA, montrent que pour la France, seuls ses intérêts comptent. En effet, après avoir adoubé le duo M’bah N’DAW / Moctar OUANE « qui a fait plus de progrès en 07 mois que IBK en 07 ans ! » Comment peut-elle comprendre qu’il soit débarqué pour insuffisance de résultat et sabotage de la transition ? Pourquoi, Macron ne peut pas comprendre que les intérêts du Mali et ceux de la France ne sont pas nécessairement identiques ? La France est-elle venue sincèrement nous aider ? Aujourd’hui, pour la plupart des maliens c’est non. Car sur le terrain, la recrudescence de la violence et de l’insécurité semble proportionnelle à l’augmentation des effectifs des forces étrangères dans le pays. En disant qu’elle suspend ses opérations conjointes avec les FAMA, elle aura l’effet contraire qu’elle recherche car les maliens ont horreur de chantage. Ensuite, les FAMA auront la liberté morale de faire appel à n’importe quel pays dans leur lutte. Cette attitude fera que les négociations ente maliens, fussent-ils jihadistes, pourraient s’enclencher avec plus confiance. Alors, les forces françaises se retrouveraient face aux jihadistes mais aussi face aux FAMA, car dans un conflit de ce genre, « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi » D’ailleurs, n’est-ce pas là, la quintessence de la politique française en Afrique Noire, notamment dans ses ex-colonies ?
Colonels vous êtes avertis, mobilisez les maliens afin de déjouer toute velléité contre la transition.
…sans état d’âme
Hamidou Ongoïba