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Des émissaires maliens au Burkina : Quels sont les dessous de la rencontre ?

Alors que les discussions font rage au sommet politique et diplomatique sur le cas du Niger, ce lundi 11 Septembre 2023, une forte délégation malienne conduite par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation du Mali, le Lieutenant-colonel Abdoulaye MAÏGA a été reçu à Ouadagadou dans la capitale Burkinabé

« Le Mali et le Burkina Faso ont des défis communs aussi bien sur le plan sécuritaire que sur le plan sociopolitique et économique, et cela nécessite une concertation permanente », a soutenu le chef de la délégation malienne à l’issue de l’entretien avec le Président de la Transition. Le Ministre Maïga était porteur d’un message du président de la transition Assimi Goïta.

Cette visite intervient moins de 48h après l’entretien au téléphone entre le président Assimi Goïta et le chef du Kremlin Vladimir Poutine. Aujourd’hui, l’un des dossiers brûlants sur le plan diplomatique qui engagent le Mali et le Burkina est la situation du Niger. Cette question a été sérieusement débattue entre Goïta et Poutine, lors de leur entretien téléphonique. Moscou qui entendrait évoluer au côté du Mali et du Burkina s’oppose à toute intervention militaire de la CEDEAO contre le Niger pour résoudre la crise dans le pays.

Cette présente rencontre à Ouagadougou a donc tout son sens. Il s’agirait pour nos autorités de tenir informer les autorités Burkinabé sur les éventuelles mesures stratégiques à entreprendre, d’autant que le Niger accuse d’ores et déjà la France de vouloir passer à l’offensive au côté de la CEDEAO.

Autres détails : la visite au Burkina de nos autorités intervient également dans un contexte particulier où le fossé entre l’armée et la CMA ne cesse de s’agrandir, sur fond de massacre des populations, revendiqué par le GSIM, la dernière en date du 07 Septembre 2023 avec plus d’une cinquantaine de morts. Des sources dignes de foi rapportent que la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad) et les combattants d’Iyad Ag Ghali seraient déjà à pied d’œuvre pour former une « coalition ».

Le Mali a donc tout intérêt de continuer à coordonner ses forces avec le Burkina avec qui il partage la frontière, en plus du Niger.

Nous y reviendrons !

Oumar ONGOIBA

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