Le lunid 14 juin, les Avocats Sans Frontières du Mali et de la France ont organisé un atelier de renforcement des capacités au bénéfice des médecins, avocats, policiers et magistrats maliens dans le domaine des Violences Basées sur le Genre. Au total, ils étaient au nombre de 30 à suivre la formation.
Ledit atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Justices pour les survivantes de Violences Basées sur le Genre ».
Dans son intervention, Joël Grand Clément, Avocate au barreau de Lyon et cheffe de projet, déclare qu’au Mali les lois sur les VBG existent mais elles ne sont pas appliquées en tant que telle. Un des objectifs de cet atelier est de contribuer à corriger cette insuffisance, a-t-elle dit.
Elle poursuit : « …les violences faites aux femmes ont un caractère un peu spécifique au Mali. Toutes les violences sont une notion de puissance de la part d’une personne, c’est une question d’ascendance sur l’autre et une question d’autorité énorme. Quand on aura toujours une telle puissance qui constitue une mainmise sur les genres, sur les femmes, on n’arrivera pas à promouvoir les droits de l’Homme. Il s’agit donc de former et de sensibiliser afin de changer les mentalités. »
Par ailleurs, Ramata Diallo, représentante de Wildaf-Mali, une organisation qui œuvre pour la protection, la défense des droits de la femme dira que cette formation apportera une réponse aux différents problèmes que les médecins et les acteurs de la justice rencontrent dans la prise en charge des VBG. Il s’agit de les initier dans les démarches à adopter pour plus mieux prendre en charge les cas de VBG, explique Mme Diallo.
La formation durera trois jours, soit les 14, 15 et 16 Juin 2021.
Oumar ONGOIBA
