La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est rallié à l’ONU à accompagner le Mali dans son processus de Transition. Malgré les menaces proférées par le président Français en évoquant un possible retrait des forces barkhanes, d’un processus islamisation du pays et d’un manque légitimité démocratique et de transition, les pays membres de la CEDEAO ont adopté une position souple lors de la réunion, le dimanche 30 octobre 2021 à travers une session extraordinaire à Accra. C’était sous la présidence du président Ghanéen, Nana Akufo Ado. Il s’agissait de prendre une position tranchée sur la question du coup de force perpétré par l’ex-CNSP le 25 mai passé. Ils ont fermement condamné l’arrestation du président de transition de la République, du Premier ministre et d’autres responsables de la transition.
Les pays membres de la CEDEAO ont fait suspendre le Mali de toutes les instances de l’organisation, ils ont demandé la nomination immédiate d’un premier ministre civil et de former un nouveau gouvernement inclusif qui devrait être formé pour poursuivre le programme de transition. Ils ont réaffirmé la nécessité de respecter la période la période de transition de 18 mois décidée à Accra. Ils diront aussi que dans le contexte actuel, la date du 27 février 2022 déjà annoncée pour l’élection présidentielle doit être absolument maintenue et qu’un mécanisme de suivi sera mis en place à cet effet pour veiller sur les décisions antérieures selon lesquelles le chef de la transition, le premier ministre et le vice-président de la transition ne devraient candidat à la prochaine élection présidentielle. Enfin, ils exhortent tous les partenaires internationaux à continuer à soutenir le Mali dans la mise œuvre réussie de la transition.
Ils ont également réitéré leur soutien à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) pour qu’elle continue de s’acquitter de son mandat tel que prescrit dans la résolution 2531 (2020).
Bamory Camara