Le PM, Choguel Koala Maiga a tenu son premier conseil de cabinet le dimanche 13 juin à la primature. Il s’agissait de donner les grandes orientations à la nouvelle équipe gouvernementale.
Pour le premier ministre, la nouvelle équipe doit être en mesure de dissiper les réserves, les interrogations des sceptiques, de conforter l’espoir et d’obtenir l’adhésion de la grande majorité des Maliens aux nouvelles charges de ce gouvernement.
Pour le nouveau PM, ceci n’est possible que si nous mettons en œuvre une gouvernance de rupture et d’exemplarité.
Selon lui, cela n’est possible que quand on met fin à des pratiques qui ont fini par justifier la défiance des populations vis-à-vis de l’État ; et fonder l’action de ce gouvernement sur la pratique de la vertu, tout en attaquant de front les nombreux problèmes qui assaillent la Nation.
Monsieur Maiga dira qu’il est conscient qu’on ne pourra pas tout faire vu le peu de temps imparti. Il a demandé à l’équipe de rester déterminée à honorer les engagements pris devant les compatriotes.
Il a laissé entendre que les domaines prioritaires sont notamment l’amélioration de la sécurité, les réformes politiques et institutionnelles, l’organisation d’élections crédibles, la réduction du train de vie de l’Etat, la moralisation de la vie publique, la fin de l’impunité et la satisfaction d’une part importante de la demande sociale.
Pour l’amélioration optimale de la sécurité, il y aura désormais des opérations purement militaires, qui donnent des résultats de plus en plus probants, avec la création des conditions sécuritaires pour le retour de l’Administration dans les zones les plus affectées par la crise, a-t-il indiqué.
Sur le deuxième chantier, le PM a déclaré que le gouvernement, sur instructions du Président de la Transition, placera au cœur de la Refondation du Mali les réformes politiques et institutionnelles.
Très prochainement, des Assises Nationales de la Refondation se tiendront, avec une participation catégorielle, sectorielle, sociale et largement inclusive.
Il s’agira d’établir un diagnostic partagé de la gravité et de la profondeur de la crise, des enjeux, défis et périls, et de nos vulnérabilités structurelles. De même, il sera question de passer en revue toutes les précédentes rencontres thématiques, sectorielles et nationales (Concertations, Etats généraux, Forums, Assises, Dialogue national).
Le gouvernement s’attachera aussi à obtenir une trêve globale (politique, syndicale, sociale) afin de créer un climat d’apaisement, de sérénité et de confiance mutuelle.
Selon lui, la création d’un organe unique indépendant de gestion des élections est nécessaire pour éviter les crises postélectorales.
Aussi, le nouveau PM parlera de la relecture intelligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger (APR) dans le respect de son article 118.
La réduction du train de vie de l’Etat sera une activité majeure. A cet effet, le premier ministre estime que sa mise en œuvre a commencé avec l’exemple donné par le Président de la Transition, qui a décidé, de façon libre et volontaire de renoncer aux 2/3 de ses fonds de souveraineté.
En conclusion, le premier ministre Choguel Kokala Maiga dira que cette période de Transition que nous entamons est tout sauf une sinécure. Pour relever les défis et embûches, les membres du gouvernement se tiendront la main et feront bloc autour du Président de la Transition.
Bamory Camara