Édito - Il faut le dire

AES Vs CEDEAO : un avertissement pour l’UEMOA

La décision audacieuse des Chefs d’État du Burkina Faso, de la République du Mali, et de la République du Niger de se retirer de la CEDEAO marque une étape cruciale dans l’histoire de l’Afrique de l’Ouest. Ce retrait, après 49 ans d’existence de la CEDEAO, s’érige tel un pas vers l’autodétermination et la renaissance régionale, dénonçant des préoccupations profondes quant à la dérive de l’organisation

Les dirigeants des trois nations expriment des griefs, soulignant une déconnexion croissante de la CEDEAO avec ses principes fondateurs et une déformation de sa mission première. La lutte contre le terrorisme et l’insécurité, pierre angulaire des attentes régionales, semble avoir été négligée. De plus, des sanctions jugées illégales ont fragilisé des populations déjà meurtries par la violence terroriste. La complexité des négociations à venir avec les pays membres de l’AES (Alliance des Etats du Sahel) soulève des questions diplomatiques délicates, où les enjeux économiques, politiques, et sécuritaires doivent être soigneusement évalués.

Au-delà des arcanes diplomatiques, une communication transparente et pédagogique avec les citoyens est impérative. Expliquer les raisons et les conséquences anticipées de ce retrait est essentiel pour rassurer la population et éviter toute incertitude découlant de cette décision historique.

En regardant vers l’avenir, il est crucial de souligner l’engagement des pays de l’AES envers l’autodétermination et le bien-être de leurs citoyens. Cette décision représente un appel à la responsabilité collective, mettant en avant des principes tels que la stabilité, la sécurité, et le développement. Dans cette redéfinition des dynamiques régionales, cette étape audacieuse offre une opportunité pour une ère où l’autodétermination, la solidarité, et le progrès régneront en maîtres.

Le retrait de la CEDEAO constitue un puissant message également destiné à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Il souligne la capacité des nations de l’AES à prendre des décisions cruciales dans l’intérêt collectif de leurs citoyens. Cette décision soulève une interrogation cruciale : les pays de l’AES pourraient-ils envisager une sortie similaire de l’UEMOA afin d’établir leur propre monnaie, signalant ainsi le début d’une ère économique et monétaire indépendante? Cela suscite des réflexions profondes sur la volonté des nations africaines de tracer leur propre voie économique, défiant les modèles préexistants pour façonner un avenir financier plus autonome et adapté à leurs besoins spécifiques.

Ce retrait reste un témoignage d’une vision tournée vers l’avenir pour l’Afrique de l’Ouest.

… Sans Rancune

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