Affaire Amadou Aya Sanogo : Le Général est libre mais ….
La cour d’assises de Bamako à acquitter le général putschiste Amadou Aya Sanogo et coaccusés en son audience du 15 mars 2021. C’était dans l’affaire des 21 bérets rouges tués en 2012, suite au coup d’Etat perpétré contre le président Amadou Toumani Touré. Mais une voix dissonante est venue troubler la quiétude de la défense du général Amadou Aya Sanogo et autres.
Les accusés dans cette affaire ont bénéficié de la loi d’entente nationale, adoptée en 2018. Cette loi vise à « concrétiser la politique de la restauration de la paix et de la réconciliation ».
Mais l’affaire a connu un rebondissement. Il s’agit du cas de la victime, Aminata Soumaré. Elle accuse les putschistes de viol et de séquestrations sur sa personne.
Selon cette dame, le fait que la cour d’appel de Bamako ait ordonné la libération du Général Sanogo et coaccusés, est une négation absolue de la justice. Pour Aminata Soumaré, la libération de Amadou Aya et ses hommes, qui ont pourtant massacré des hommes et violé des femmes, est une honte pour la justice nationale et internationale.
Elle a indiqué que ce procès de Sanogo et complices, devrait amorcer la politique de justice équitable pour tous, prônée par le président Bah N’Daw. Serappelle t-on, le président de la transition a toujours soutenu qu’au Mali, il n’y aura plus deux poids deux mesures dans la justice. Mais hélas, le procès a été une déception totale, ajoute Mme Soumaré.
Elle martèle : « on ne peut pas faire la réconciliation sur la base des mensonges, d’arrangement, de 20 millions CFA, des villas, etc. On ne peut pas réconcilier sur la base d’un tel verdict. Ce procès, c’était de la parodie. La loi d’entente nationale évoqué par le juge est très claire, elle exclut les cas de crime de guerre, de crime contre humanité et de viol ».
Dans la foulée, Mme Soumaré précise qu’elle ne fera pas de pourvoi en cassation. Cependant, elle dira clairement qu’elle va saisir la justice internationale pour le droit puisse être dit.
Bamory Camara