L’armée Malienne et son gouvernement font l’objet d’une propagande et d’un acharnement sans précédent parmi les pays du Sahel. Ce n’est pas un secret si tous les moyens sont mis en œuvre pour obtenir l’effondrement de la transition. Le Mali est injustement puni pour son refus de s’aligner et pour sa volonté de choisir son destin. Quelle n’a pas été l’agitation d’une certaine opinion internationale prompte à condamner le changement de régime politique survenu au Mali et voulu par les mouvements démocratiques regroupant toutes les couches de la société malienne? Cependant, la même réaction et spontanéité de condamnation sont déplorées dans d’autres situations analogues constatées ailleurs, avec des arguments fallacieux qui font craindre les principes moraux de l’universalisme et la cohérence du multilatéralisme. Depuis quelques jours des informations sont relayées par Human Right Watch et certains médias qui s’emploient à porter, des accusations de massacre de la population civile, par les Forces Armées Maliennes (FAMA) à Moura. Nonobstant le fait que pour l’instant, nous ne soyons pas à mesure de réfuter l’argument que des erreurs aient pu survenir lors des affrontements, c’est la surenchère éhontée que nous déplorons autour de cet événement. Ceux qui sont porteurs de ces accusations, planchent sur les violations délibérées, des droits de l’homme par les FAMA, portant atteinte au droit humanitaire international. Rappelons à cet effet qu’une enquête avait déjà été ouverte par les autorités maliennes dont nous devons attendre les conclusions avant de spéculer.
Les événements survenus à Moura (Mali), sont des prétextes qui illustrent l’empressement de la France à présenter un projet de résolution contre l’armée malienne et les présumés paramilitaires russes. C’est dans ce contexte d’acharnement contre les forces armées maliennes (FAMA) que la Russie soutenue par la Chine a bloqué une demande figurant dans une déclaration rédigée par la France et soumise au Conseil de sécurité de l’ONU le vendredi 9 avril 2022. Cette résolution appelait à l’ouverture d’une enquête indépendante sur un présumé massacre de plusieurs centaines de civils vers le 27 et 31 mars ». Lorsqu’il y’a des allégations de violation des droits de l’homme, nous devons souscrire de bonne foi à toute procédure d’enquête en vertu de l’intérêt public pour ne pas encourager l’impunité. Toutefois, nous faisons remarquer que la France s’est particulièrement distinguée par sa mobilisation antérieure du conseil de sécurité de l’ONU et de la communauté internationale à obtenir le vote de plusieurs résolutions contre le Mali, pour le punir, chaque fois que le maître a le sentiment que l’élève commence à s’affranchir. Paradoxalement, les autorités françaises veulent continuer à coopérer avec le Mali sur la base d’une politique ambiguë et néocolonialiste, cherchant à « souffler à la fois sur le chaud et le froid ». Finalement, les maliens s’interrogent sur toutes les initiatives d’acharnement des autorités françaises contre le Mali. Malgré la rupture de la coopération militaire entre les deux pays, la France n’arrive pas à laisser le Mali assumer en paix, son choix à l’insoumission. Une des valeurs sur laquelle repose la doctrine du partenariat, c’est une coopération partagée fondée sur le respect mutuel qui constitue une grande vertu des grandes nations et leurs dirigeants. Plusieurs observateurs ne cachent plus leurs incompréhensions sur le fait que la France ne manifeste pas le même engagement aux Nations Unies contre la Russie sur les allégations de présumés crimes commis en Ukraine. Leur étonnement va jusqu’à déplorer le fait que la France ne déploie pas ses forces en Ukraine plutôt que de vouloir résister au Mali où elle n’a pas été capable d’accomplir sa mission avec satisfaction durant 9 ans ? Par ailleurs nous ne comprenons pas pourquoi le renforcement de stratégie des FAMA et de leur capacité opérationnelle, combiné avec la puissance de leurs offensives, suscite des réactions hystériques et de diabolisation? Soyons réalistes, pour reconnaître que la guerre n’est jamais souhaitable et ses conséquences sont imprévisibles. Si ce principe avait prévalu sur la base d’un jugement rationnel avant d’utiliser le mécanisme multilatéral pour bombarder la Libye, le Mali n’aurait pas connu l’insurrection des terroristes déserteurs qui ont été déversés au Sahel en provenance de la Libye et la Syrie. Il n’y aurait jamais eu d’intervention militaire des FAMA à Moura si la Libye n’avait pas été déstabilisée pour créer le chaos dont le Mali subi les répercutions. Dans les circonstances comment peut-on reprocher à l’armée malienne de défendre sa population avec exploit et bravoure? Au regard de cette réflexion, il n’y a pas de doute que la responsabilité juridique et morale des acteurs qui ont décidé de détruire la Libye doit être engagée sur le plan d’une atteinte au droit humanitaire international. Revenons sur Moura où déjà plusieurs habitants ont témoigné leur réconfort, exprimant leur soulagement d’être libérés de l’emprise des terroristes grâce aux efforts et courage des soldats maliens. D’après certaines allégations, « les terroristes avaient organisé leur conclave à Moura, dans le but de commencer à faire payer une capitation (taxes) à leur Katiba, pour financer de macabres opérations ». Dans un communiqué publié vendredi 9 avril à Moscou et rapporté par le journal « Jeune Afrique » le ministère russe des Affaires étrangères avait félicité le Mali pour une « victoire importante » contre le « terrorisme et qualifié de désinformation » les allégations sur le massacre de civils par les forces maliennes, tout comme celles sur l’implication de mercenaires russes de la société Wagner dans l’opération. Ce qui semble être étonnant c’est le recours constant et de façon récurrente à cet élément de communication, de rhétorique et de distorsion pour faire accréditer l’image négative que le Mali compose avec des « mercenaires ». Cependant, cette question a déjà été tranchée définitivement par le peuple malien « le Mali est prêt à composer même avec le diable si celui-ci peut l’aider à assurer la paix, la stabilité et la sécurité ». Les maliens sont passés à autre chose et ne sont plus intéressés par des récriminations stériles qui empoisonnent le débat géopolitique, empêchant les peuples d’évoluer et de se libérer d’un asservissement. Rappelons au passage que l’enrôlement des mercenaires dans les conflits armés n’a jamais été le monopole d’un État particulier à travers les guerres antérieures. Nous avons encore en mémoire, le cas du BIAFRA au Nigéria qui révèle l’utilisation des mercenaires par le célèbre français Robert Denard dit Bob, impliqué dans de nombreux coups d’État en Afrique durant la période allant de 1960 à 1995. Cette guerre civile, connue sous le nom de guerre sécessionniste du BIAFRA, était dirigé par le colonel Odumegwu Emeka Ojukwu. D’après les archives consultées : « l’État français aurait fourni des armes, des mercenaires et d’autres formes d’assistance au rebelle Ojukwu et à promouvoir la cause du Biafra au niveau international, qualifiant la situation de génocide ». Ce conflit horrible et sanglant aura duré trois ans (1967-1970), avec un bilan qui s’élève : « 100.000 civils morts, 2.00.000 à 4.000.000 de déplacés, 500.000 à 3.000.000 de réfugiés, 45.000 militaires morts. Au cours de cette même période, 1 à 2 millions de civils auraient péri des suites de la famine engendrée par le blocus terrestre et maritime ». Ojukwu serait mort le 26 novembre 2011 à Londres à l’âge de 78 ans. Notre recherche ne nous a pas permis de savoir s’il a bénéficié du régime de l’impunité, alors que les crimes qu’il a commis sont imprescriptibles. La « promesse française de promouvoir la cause du Biafra au niveau international » est une autre forme d’instrumentalisation du multilatéralisme pour des objectifs qui ne répondent pas à « l’intérêt public ». Le devoir de mémoire historique rattrapera toujours les plus ardents défenseurs de la morale universelle et s’imposera à la conscience collective de l’humanité. Aucune force n’échappera à la pénitence envers son prochain, face au jugement et la régulation divine ?
Nous avons aussi examiné les publications de différentes sources, sur des événements troublants de l’opération Sangaris, survenus, en République Centrafricaine de 2013 à 2014. « L’ONU avait reçu des rapports accablants faisant état de graves allégations extrêmement inquiétantes contre des soldats français de l’opération Sangaris, impliquant des jeunes filles. L’ONU avait annoncé ouvrir une enquête sur le comportement de ces soldats français ». Quant au haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, celui-ci avait déclaré prendre « ces allégations au sérieux » Selon les informations rendues publiques durant cette période, le système judiciaire français s’apprêtait à ouvrir sa propre enquête. C’est la même procédure que la justice malienne a décidé de recourir souverainement dans le cas de Moura. Pourquoi ne pas leur faire confiance et respecter leur autonomie et indépendance dans la procédure déclenchée? Donc le projet de résolution de la France était prématuré. Si on examine les motivations de ce projet de résolution réclamant l’autorisation d’instituer une enquête à travers les instances de l’ONU, l’initiative est à saluer et même à être encouragée dans une perspective d’action multilatérale. Mais il faut éviter l’instrumentalisation des institutions de l’ONU si la France n’est pas prête à accepter les conclusions du rapport d’enquête de la MINUSMA sur les crimes commis à Bounty (Mali). Un autre événement mérite notre attention. Certains médias, révèlent que « la France aurait bombardé au Tchad, une force de l’opposition politique tchadienne en février 2019, détruisant une vingtaine de pick-up” sur la cinquantaine que comptait la colonne initialement ». Nous ignorons le bilan des pertes de vies humaines. L’opposition tchadienne avait dénoncé une intervention “inappropriée”. Cette opération unilatérale s’inscrivait-elle dans le cadre de considérations fondées sur le respect des « droits de l’homme » dont la France fait valoir chaque fois que les circonstances lui sont favorables ? Il faut remonter au déclenchement de la rébellion touarègue en 2012 pour comprendre que l’armée malienne est visée par des manœuvres de déstabilisation. Des accusations sans fondement sont distillées pour saper l’image et le moral de nos vaillants soldats que certains détracteurs malveillants ont toujours voulu faire passer pour des militaires qui ne sont pas professionnels. Les militaires maliens se battent pour défendre la sécurité de la population contre les massacres des terroristes qui se transforment en civils au gré des circonstances. Toutefois, le choix de la guerre anti-terroriste n’était pas la première option qui aurait été souhaitable, mais hélas ! les FAMA sont confrontées à des illuminés qui sont impitoyables. D’autre part, si c’était facile de distinguer des civils des combattants terroristes dans une guerre asymétrique, la France n’aurait pas contestée l’enquête de la MINUSMA dans le bombardement de la population civile à Bounty et d’avoir commis d’autres bavures dans le Sahel. La cause de cette guerre imposée au Mali, est connue et son objectif inavoué ne fait l’ombre d’aucun doute. Plusieurs observateurs soutiennent maintenant qu’il existe des acteurs qui soutiennent ces terroristes dans leurs opérations de déstabilisation du Mali en leur fournissant la logistique et les moyens de renseignement. Paradoxalement, il aurait été souhaitable que la Communauté internationale soit préoccupée par l’ouverture d’une enquête sur les allégations de soutiens matériels à ces terroristes. Les accusations d’atrocités contre des civils par les FAMA n’est pas nouveau. C’est depuis le changement de partenariat militaire, qu’une stratégie est mise en place pour étouffer l’élan des FAMA dans leurs offensives, mais c’est également dans le but d’intensifier la campagne de discrédit contre leur partenaire russe qui appuie l’armée malienne. Les maliens sont convaincus que l’évolution positive de la coopération dynamique Russo-malienne qui s’inscrit dans un cadre de diversification du partenariat ne plait pas et dérange. Des observateurs « reconnaissent qu’elle a déjà permis de remporter des victoires opérationnelles incontestables contre les terroristes à moins de trois mois, contrairement à 9 ans de présence des forces françaises ». Malgré la présence au Mali de d’autres forces étrangères qui n’ont pas réussi à accomplir leur mandat de protection des civils, des milliers de civils maliens ont été massacrés, les survivants ont fui les exactions des terroristes pour aller à l’exode, plusieurs villages ont été incendiés, les biens et bétails emportés. Cette situation interpelle la MINUSMA dans la mise en œuvre de son mandat de protection de la population civile partout sur l’ensemble du territoire malien. Il est plus facile pour une certaine opinion malveillante, de critiquer les actions des FAMA, alors que la population est le meilleur juge pour apprécier la nette amélioration de l’insécurité grâce au dévouement des militaires maliens. Cette même population est témoin de la performance des FAMA, qui découle des actions conjointes avec leur partenaire Russe. Une coopération militaire, porteuse d’espoir, même si elle est perçue comme un péché mortel qui démystifie le bilan et la capacité opérationnelle des forces étrangères au Sahel. La majorité des maliens est d’avis que dans le contexte actuel, Barkhane serait plus utile à aller aider l’Ukraine que de vouloir se redéployer ailleurs au sahel avec un bilan moins glorieux. Les allégations d’atrocités à Moura contre des civils par les FAMA et leur partenaire russe, sont des prétextes fallacieux pour intensifier l’amalgame par une rhétorique géopolitique qui est au centre du conflit ukrainien. Il faut redouter l’apparence d’une volonté manifeste de sanctionner les FAMA à cause de leur choix courageux de collaborer avec le partenaire militaire russe, déniant au Mali son droit à l’affirmation de sa souveraineté. C’est ce qu’on appelle une condamnation par association, lorsqu’on soutient la conception qu’il existe une présumée « faute » des éléments Russes, contributive dans l’opération de Moura. Le Mali se tient à l’écart de ce duel d’affrontement géopolitique en privilégiant la désescalade. Aucune société humaine ne peut rester indifférente à la gravité et l’horreur de cette guerre en Ukraine. Il est pour autant regrettable de constater un manque de cohérence dans l’appréciation des faits et les traitements qui s’imposent sur le plan de l’usage des institutions multilatérales lorsqu’un pays n’est pas aligné comme c’est le cas du Mali. L’ancien président français, Nicolas Sarkozy a eu la clairvoyance d’illustrer cette situation en ces termes : « Beaucoup d’agressivités dans les relations internationales se déchainent, donc il faut faire preuve d’imagination et de créativité, pour créer les conditions d’installation de nouvelles institutions multilatérales, selon lui, plus rien ne marche aujourd’hui, l’OTAN ne fonctionne pas, le G7 ne fonctionne pas, l’ONU entre apathie et immobilisme. Finalement pour M. Sarkozy, nous vivons avec des institutions du 20è siècle ». Une figure politique française connue Mme Ségolène ROYAL, et l’ancien premier ministre français Dominique de Villepin planchent également en faveur « du dialogue et la diplomatie » au sein de l’union européenne dans la crise ukrainienne. Le fonctionnement de plusieurs institutions multilatérales pose aujourd’hui un problème de confiance, d’équité et de rapport de force. Nous pouvons faire cette démonstration par l’acharnement de la CEDEAO, appuyée par d’autres instances multilatérales contre la transition malienne, incarnée par le pouvoir militaire. L’inquiétude résulte aussi du fait que l’armée malienne est maintenant bien équipée et performante. De plus, le Mali tient à réaffirmer sa souveraineté; que son armée devient la cible de toute sortes de spéculations, calomnies et diffamations. Pour paraphraser M. Sarkozy, il faut reconnaître que rien n’a fonctionné au Sahel avec la présence des forces étrangères et c’est pourquoi l’armée malienne a décidé de compter sur elle-même pour relever le défi sécuritaire en diversifiant son partenariat et mettre fin à l’apparence « d’immobilisme et d’apathie ». La promotion et la protection des droits de l’homme s’imposent à toutes les armées du monde qui doivent respecter l’application du droit humanitaire international. Lorsqu’il y’a des allégations de crimes, la procédure d’enquête se déploie pour répondre aux exigences de la justice ainsi qu’à l’intérêt public. Mais ce qu’il faut éviter c’est l’instrumentalisation de la justice à des fins vicieuses. C’est depuis 2012, que l’armée malienne est traînée dans la boue pour lui faire un procès public. Elle a déjà été soumise à plusieurs enquêtes, ensuite frappée par un embargo sur les armes pour l’affaiblir au profit des rebelles-terroristes touarègues. Comme si cela ne suffisait pas on voulait décider à sa place les types d’opérations militaires à mener et les zones où se déployer. Ensuite de façon miraculeuse, la stratégie de nos FAMA était toujours déjouée par les terroristes comme si ceux-ci avaient l’avantage des renseignements pour surprendre les militaires maliens. L’armée malienne doit bénéficier du principe de la présomption d’innocence à la place d’invective, surtout qu’elle n’a pas le monopole de ce qu’on appelle la « guerre sale ». Nous pouvons illustrer cette réflexion par « les multiples guerres survenues après la deuxième guerre mondiale comme si l’enseignement de l’histoire n’a rien servi à l’humanité. Plusieurs tragédies ayant fait des milliers de morts parmi les populations civiles, sont survenues au Viet Nam, en ex-Yougoslavie, en Irak, en Afghanistan, au Soudan, au Yémen, en Syrie, et en Libye. Dans toutes ces guerres souvent dirigées par une coalition multilatérale, des milliers de civils ont été tués, sans qu’une véritable procédure d’enquête soit engagée et qu’une condamnation soit prononcée par un tribunal compétent et impartial. L’ex-Yougoslavie est un cas d’exception où la justice semble avoir été sélective. Si le fondement du multilatéralisme ne reposait pas sur des jeux d’intérêts économiques en contradiction avec des principes moraux et humanistes, pouvons-nous soutenir l’argument que ces milliers de morts sont tout simplement comptabilisés « en perte et profit » et qu’ils ne sont que des victimes d’opérations collatérales? Tous ces faits nous indiquent comment le système multilatéral fonctionne dans une relation complexe de jeux d’intérêt au détriment de la normativité. Pendant que d’autres cherchent à dissimuler leurs forfaitures ou bavures militaires sur le théâtre des opérations et à se soustraire de la justice internationale par des stratagèmes et des contestations outrageuses, l’armée malienne s’est toujours tenue debout de façon responsable en collaborant dignement. Dans la culture malienne, la vie humaine est sacrée et nous sommes soucieux de cette valeur d’autant plus que l’armée malienne est multiethnique. Plusieurs fils de Moura sont des militaires qui font partie de l’armée nationale. La méthode d’instrumentalisation des conflits intercommunautaires a atteint ses limites et ne fonctionne plus au Mali, car la communauté peulh a compris que les FAMA ne sont pas leurs ennemis. En vérité, l’identité des terroristes et des mercenaires, n’est nullement homogène, le phénomène comprend toutes les ethnies et toutes les nationalités. Il faut reconnaître cette réalité et exhorter nos frères et sœurs maliens(nes) à ne pas céder à la propagande médiatique de division contre nos vaillants militaires qui se battent nuit et jour pour endiguer l’insécurité. Nous traversons un moment sensible de turbulence qui exige de nous tous, unité, résilience et sacrifice. Nous avons l’obligation de nous mobiliser pour soutenir les actions de nos forces armées dans la poursuite de leurs opérations anti-terroristes au Sahel. Nous devons aussi être capables de les critiquer s’il y’a des dérives et si leurs actions ne répondent pas aux aspirations du peuple malien. Par ailleurs il faut vaincre la peur et la panique, car il n’existe pas de force étrangère pour sauver le Mali sans la détermination des maliens eux-mêmes. Le partenariat militaire ne doit pas dépasser les conditions d’un appui logistique et de formation. Finalement, nous ne pouvons pas demeurer indifférents à la souffrance des populations endeuillées tous les jours dans les multiples guerres à travers le monde. Des drames qui mettent en péril la foi et les valeurs humaines qui doivent nous caractériser dans notre existence. Les dirigeants politiques du monde doivent revenir à la raison et favoriser les vertus de la diplomatie multilatérale. En cas d’échec du dialogue, un nouvel ordre mondial se constituera et sortira du duel actuel. En conclusion : Moura était un sanctuaire terroriste, un fief des extrémistes où les FAMA et leur partenaire militaire russe ont réussi à neutraliser 203 et une cinquantaine d’individus qui ont été capturés. Une certaine opinion est en état de choc par cette performance des FAMA, là où Barkhane qui en avait le mandat, n’a pas réussi à se distinguer. Toutes les multiples pertes de vies humaines des militaires maliens qui sont tués par des terroristes du Sahel, ne semblent pas préoccuper les détracteurs de l’armée malienne. Par ailleurs, il faut reconnaître que jamais une armée et son gouvernement n’ont été soumis à un régime de sanctions que le Mali. L’extension au Mali du conflit ukrainien par amalgame à cause du choix politique et militaire des autorités maliennes, relève d’une provocation malveillante. Plusieurs interventions militaires à travers le monde n’ont pas respecté la Charte des Nations Unies. Les maliens auraient souhaité que l’ONU autorise l’institution d’une enquête internationale sur les sources de financement des groupes criminels au Sahel et d’identifier ceux qui sont responsables de leur fournir des dotations en logistiques militaires, incluant les renseignements.