Dans le cadre d’une série d’activités initiées par l’OCLEI pour célébrer la journée africaine de lutte contre corruption. Il a organisé une conférence sur le thème : « Stratégies et mécanisme de gestion transparente des fonds de la lutte contre la COVID-19 ». C’était en collaboration avec les acteurs de la gestion des fonds COVID-19, les responsables des DFM, des Forces de Défenses et Sécurité, le patronat, les Administrateurs Financiers, les Experts Comptables, le Conseil National de Transition et les Gestionnaires des Hôpitaux.
A l’entame de ses propos, le président de l’OCLEI, Moumouni Guindo a fait savoir que la maladie à Covid-19 est un mal planétaire qui a eu des conséquences catastrophiques sur l’économie de notre pays. Monsieur Guido dira que la banque mondiale avait conclu en 2020 que l’économie du Mali a connu une récession due aux effets combinés de la pandémie de la COVID-19 et de la crise sociopolitique. Ce ralentissement de l’économie a engendré une hausse de la population pauvre de près de 900 000 personnes, portant un coup d’arrêt aux progrès réalisés pendant la dernière décennie en matière de réduction de la pauvreté au Mali, déclare le président de l’OCLEI. Selon lui, le financement du plan d’urgence de riposte contre la COVID-19(2,3%) a creusé le déficit budgétaire qui s’est établi à 5,5% du PIB en 2020 au moment où la dette publique atteignait 44,1% du PIB. Il dira aussi que pour faire face à la pandémie, l’Etat du Mali a créé un comité de gestion du « Fonds de concours pour la lutte contre la COVID-19. A l’époque, le Bureau du Vérificateur Général avait décelé de nombreuses irrégularités administratives estimées 50,73 milliards de FCFA, dit-il. Il a déclaré que la politique traditionnelle de lutte contre la corruption est insuffisante dans le cadre des réponses apportées aux urgences et crises sanitaires de grande ampleur. Alors pour lui, pour mener à bien cette lutte, il est indispensable d’adopter des approches anti-corruption spécifiques et innovantes, mieux adaptées aux périodes d’urgence sanitaires et humanitaire. En conclusion, il dira que l’OCLEI accorde une grande place à la prévention, à travers les échanges, la sensibilisation et le partage d’initiatives dans la mise en œuvre de sa mission.
Moribafing Camara