Affaire zone aéroportuaire : la vérité des deux ministres
« …aucune autre entité de l’Etat ni des collectivités territoriales ne peut attribuer une portion du domaine aéroportuaire »
Dans un communiqué conjoint, les ministres des affaires foncières, de l’urbanisme, de l’habitat ; et celui des transports et des infrastructures, réaffirment leur engagement à préserver le domaine aéroportuaire.
Les deux ministres ont apporté un cinglant démenti aux rumeurs persistantes et aux déclarations mensongères et calomnieuses qui circulent, depuis quelques jours, sur les opérations de démolition en cours dans la zone aéroportuaire de Bamako-Senou.
Ils ont rappelé que le Mali avait procédé à la délocalisation de l’aéroport de Hamdallaye à Senou, à 15 km de la ville de Bamako à l’époque.
Pour éviter la proximité des habitations avec l’aéroport et respecter les normes internationales de l’aviation civile, en 1995, la zone a été classée zone de sécurité de 7194 hectares.
Le domaine aéroportuaire, classé comme tel par décret, relève du domaine public artificiel de l’Etat. Il est, sous ce statut, insusceptible d’aliénation. Sa gestion appartient au ministre chargé des domaines, conjointement avec le ministre chargé du transport aérien », indique le communiqué.
Selon les chefs des deux départements, aucune autre entité de l’Etat et des collectivités territoriales ne peut attribuer une portion du domaine aéroportuaire. Toute cession de terrain à des particuliers dans le domaine est nulle de plein droit, précisent les deux ministres.
Aucune opération de déclassement partiel n’a été effectuée ni au profit de la Mairie du district de Bamako, ni pour les besoins d’une quelconque collectivité, martèle le communiqué.
Aussi, ils ajoutent que les allégations de surdimensionnement de la zone aéroportuaire sont absolument tendancieuses et ne reposent sur aucune expertise. La superficie de la zone aéroportuaire a été définie conformément aux normes de réception d’un aéronef de type Boeing 747. Par conséquent, toute diminution de cette superficie amène le Mali à délocaliser l’aéroport de Bamako-Senou et à mobiliser au moins 1000 milliards de FCFA pour la construction d’un nouvel aéroport, sans compter le coût des expropriations inhérentes à une telle opération.
Enfin, le communiqué précise que la superficie de l’aéroport international de Bamako – Sénou a été déterminée pour prendre en compte la sécurité des mouvements des avions pendant les phases critiques de décollage, d’approche et d’atterrissage, d’une part. D’autre part, pour pallier les risques liés aux interférences sur les équipements de navigation aérienne et autres risques environnementaux engendrés par les déchets domestiques.
Moriba Camara