Election référendaire : une nasse pour les irrédentistes ex-rebelles
Tous ceux qui suivent les évènements à Kidal n’ont pas été surpris que les hommes et femmes des forces armées et de sécurité vivant sur le territoire de la région de Kidal, n’ont pas pu accomplir leur devoir de citoyen : exprimer leur opinion à travers les urnes. On sait que les forces armées dites reconstituées peinent à se former. Cette situation d’atmosphère de plomb reste prégnante dans cette région. Il est clair qu’une minorité irrédentiste, règne encore sur des populations qui, pour la plupart ne désirent que de vivre en paix. Depuis que le processus de Refondation a été entamé : Assises Nationales de la Refondation (ANR), formation du Conseil National de Transition (CNT), rédaction du projet de constitution, ces éternels insatisfaits ont toujours soufflé le chaud et le froid. Il leur est même arrivé de dire, qu’ils ne reconnaissent plus les accords ! Cependant, ils ne rechignent jamais sur des nominations aux postes « juteux » bien rémunérés : CNT, départements ministériels, grandes directions nationales etc. Les hommes en armes sont plus faciles à canaliser car ils sont censés être disciplinés. Mais la véritable épreuve sera le dimanche prochain. Vont-ils dissuader au besoin par la force les citoyens d’aller aux urnes ? S’ils le font ils auront la Communauté internationale, notamment sa Médiation sur leur dos. En effet, le 11juin 2023, elle a publié un communiqué dans lequel, elle « se félicite de l’assurance réitérée par le Gouvernement quant à son engagement à poursuivre le processus de mise en œuvre de l’Accord après le référendum » puis elle ajoute : « Sur ce point, la Médiation relève que, sur la base de l’expertise qu’elle a commise, le projet de Constitution, qui reconnaît le principe de la libre administration des collectivités locales, ne fait pas obstacle à l’opérationnalisation de l’architecture institutionnelle prévue par l’Accord » (cf. communiqué page..). En empêchant, les citoyens de voter alors pour le gouvernement, ce sera, une entrée en rébellion et nul se saura évaluer les conséquences. Que Dieu nous en préserve !Alors à force de mépriser et de défier continuellement le pouvoir central, les irrédentistes ex-rebelles sont pris dans leur propre jeu. Ils semblent qu’ils ne suivent pas de près les mutations intervenues ou en cours aussi bien sur le plan national, régional et international. Le referendum aura lieu s’il plaît à Dieu et le oui l’emportera sans doute, alors ce sera la nouvelle loi fondamentale qui va gérer le pays. Nous espérons qu’ils rejoindront la grande famille au lieu de tomber dans la nasse qui ne peut augurer larmes et pleurs !
…sans rancune
Wamseru A. Asama