L’Office Central de la Lutte contre l’Enrichissement Illicite a entamé le lundi 6
décembre 2021 un séminaire avec les agents de l’Etat sur les pratiques de
corruption dans la passation des marchés publics à l’Ecole de Maintien de la
Paix Alou Blondin Beye. La cérémonie était présidée par le Secrétaire général
du ministère de l’économie et des finances, et le président de l’OCLEI,
Moumouni Guindo.
Le secrétaire général du ministère de l’économie et des finances, Abdoulaye
Traoré a indiqué dans son allocution que ce séminaire est à la fois une
manifestation du plan d’actions de l’Office central de lutte contre
l’enrichissement illicite et un outil d’amélioration de la gouvernance publique.
A ses dires, il vise à sensibiliser les acteurs de la commande publique en vue de
prévenir les pratiques de corruption et d’enrichissement illicite. Selon le Segal,
la promotion du respect des règles d’éthique et de déontologie dans les
services publics et privés est une nécessité d’autant plus qu’au Mali, il y a une
vingtaine de textes sur la déontologie. Mais il dira que l’existence des textes
n’est pas une garantie de mise en œuvre encore moins un gage d’efficacité.
C’est pourquoi, ajoute le Segal, un accent particulier doit mis sur le
renforcement de capacité des agents publics. Sur les impacts de la corruption
dans la passation des marché publics, il a fait savoir que la corruption permet
de à des entreprises de remporter des marchés qu’elles ne devraient pas se
voir attribuer au détriment d’autres entreprises plus performantes. Ce qui
fausse les règles de la concurrence et menace le développement
socioéconomique, a déclaré monsieur Traoré. Et d’ajouter que la corruption
détourne les moyens financiers qui auraient pu financer des écoles, hôpitaux et
créer les conditions permettant l’accès des populations à l’eau potable ou
d’autres infrastructures publiques.
Bamory Camara