Mon ami ce qui s’est passé hier (dimanche le 12 décembre 2021) à Abuja dans la capitale politique nigériane, ressemble à un contrepied parfait à la Lionel Messi que le 66ème Sommet Ordinaire des Chefs d’États de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a joué à la face du monde. Mon ami au moment où l’on s’attendait à des invectives plus belliqueuses à l’égard de Dougouba, Abuja a joué à l’apaisement et à la retenue et s’est, par ailleurs, contenté d’un rappel de ce qui est du déjà connu, à savoir sa position vis-à-vis de la tenue prochaine des élections présidentielles en février 2022.
Mon ami ils étaient nombreux à avoir tendu l’oreille pour entendre ce qu’ils souhaiteraient ardemment : nouvelles sanctions contre le peuple Malien ! Et boom, la CEDEAO s’est montrée plus clémente et réfléchie, contrairement à ces
« sans cœurs ».
Mon ami qu’on se le dise une bonne fois pour toute : la CEDEAO est plus à l’écoute des peuples que certains de nos compatriotes qui n’entendent que la situation se détériore davantage. Mon ami « puisqu’ils savent
qu’en temps de paix, certains n’ont aucune chance d’arriver là où ils se retrouvent. Puisqu’ils savent qu’en temps normal, ils ne sont rien au Maliba. Puisqu’en temps de paix, ils pourront se retrouver derrière les barreaux.
Puisqu’ils savent qu’en perdurant la chienlit, ils auront de quoi moudre pour se faire une légitimité.
Mon ami leur petit jeu-là, la CEDEAO l’a bien compris et n’entend aucunement servir d’échelle pour pourrir davantage la situation de notre Maliba. Mon ami sur les 52 paragraphes du communiqué final de la Conférence, il a été question
de notre Maliba qu’en trois points : 15-16 et 17.
Mon ami au paragraphe 15, les Chefs d’États et de Gouvernement ont pris note d’une communication officielle (la fameuse lettre des autorités de la transition) informant la CEDEAO de l’annonce d’un chronogramme des élections au plus tard le 31 janvier 2022. Mon ami ce qui sous-entend un report de la date initiale du 27 février 2022, a déploré Abuja, avant d’exprimer sa vive préoccupation face au risque dû à une éventuelle intervention de société de sécurité privée.
Mon ami Abuja a simplement rappelé par conséquent, au point 16 de son communiqué, la nécessité urgente de respecter la date du 27 février 2022 pour les élections. Mon ami, elle maintient les sanctions déjà imposées et menace
d’en rajouter (sanctions économique et financière) dès janvier 2022 si aucun signe encourageant dans la préparation des élections ne vient pas de notre Maliba d’ici la fin du mois de décembre 2021.
Et enfin au point 17 du communiqué, les Chefs d’États et de Gouvernement demande le soutien de la communauté internationale pour la mise en œuvre de ces sanctions. Mon ami voilà en tout et pour toute la sauce piquante à laquelle Maliba a été mangé à Abuja. Mon ami à côté des rêves brisés de certains de nos compatriotes, ce mets eut un goût assez fade et mettra du temps à descendre leur gorge profonde avant d’être digéré dans leur panse grosse comme la colline de Koulouba.
Pour une fois Mon ami, la CEDEAO a compris qu’une ligne dure ne fera qu’empirer une situation déjà exécrable. Pour une fois, la CEDEAO s’est souciée de ses peuples. Pour une fois, la CEDEAO s’est mise du côté des peuples. Pour une fois la CEDEAO a exprimé sa raison d’être. Mon ami j’ose espérer que cette lueur d’espoir et de sursis accordée à notre Maliba sera suivie d’effet escompté pour clouer le bec à certains Malidé qui n’attendent qu’il y ait
du grabuge pour se donner une nouvelle virginité politique en remplaçant le PM, puisque tout leur agissement se résume au départ de l’actuel Premier Ministre et non la tenue d’une élection. Les élections se feront au Maliba. Mais à la convenance du peuple dans sa majorité.
Citoyen lambda