MONDORO : Drôle de stratégie militaire face aux assauts terroristes
Isolés et placés sous embargo depuis plusieurs années, les habitants de Mondoro s’organisent en convois pour se ravitailler en nourritures et autres produits de première nécessité.
C’est dans ce contexte qu’ils sont le plus souvent attaqués par les terroristes ; empêchant ainsi tout ravitaillement de la localité.
Une base militaire en manque d’équipements et de soldats appropriés
Il faut préciser que la base militaire de Mondoro n’est pas suffisamment équipée en hommes et surtout en équipements de qualité pour faire face aux terroristes qui opèrent dans la zone.
A cela s’ajoute, l’indignation des habitants des lieux face à latitude, à la limite désinvolte, de certains soldats sur le terrain. Les habitants de Mondoro ne comprennent surtout la stratégie du Colonel Maiga, commandant du camp de Mondoro. Selon les habitants, le Colonel Maiga lésine fortement sur les patrouilles, toute chose à même d’éloigner les terroristes et de rassurer les populations.
Il faut signaler que ces derniers temps, l’arrêt des patrouilles a engendré une flue importante de terroristes dans la commune de Mondoro.
D’après les informations, le camp de Mondoro est constamment dans la ligne de mire des terroristes. L’Etat doit prendre des dispositions idoines avant que le pire ne se produit.
Autre chose à l’origine de l’ire de la population, c’est la question du matériel militaire, précisément leur suivi. A ce niveau, les populations s’interrogent sur la panne sèche dont a été victime un des blindés du convoi, engagé dans le combat au moment de l’embuscade. Serait-il une négligence ou une complicité ?
En tout cas, il a fallu dépêcher un Pick-up pour aller chercher de l’essence à Dinangourou afin de ravitailler ledit blindé. Malchance, de retour, le Pick-up a eu un accident, causant cinq blessés légers.
Quelle responsabilité de la hiérarchie militaire depuis Bamako ?
A en croire de sources bien introduites, l’ordre d’arrêter les patrouilles militaires dans la commune de Mondoro, viendrait de Bamako. Alors on se poserait la question de savoir si le camp de Mondoro n’est pas tombé dans le jeu politique ; sinon comment comprendre une telle décision à un moment si critique dans la sécurité du pays.
En tout cas, il faut rappeler que l’ennemi risque de gagner le terrain au détriment des FAMAs, si et seulement si, les autorités ne révisent pas leur politique de défense nationale.
Conclusion, il ne suffit pas seulement d’avoir des soldats, mais il faut surtout avoir le sens de la responsabilité et de ne songer qu’à protéger les citoyens.
A suivre. ..
Oumar ONGOIBA