Le premier ministre Choguel Kokalla Maiga a rencontré les membres de la haute administration de l’Etat, le 22 novembre 2021 au CICB. Au menu, il était question de donner des précisions sur l’accomplissement des missions qui ont été confiées aux membres de la haute administration dans le cadre de la réussite de la transition.
A l’entame de ses propos le premier ministre Choguel Kokalla Maiga a fait savoir que le président de la transition, le colonel Assimi Goita a instruit lors de sa rencontre avec les légitimités traditionnelles : « Nous sommes un régime de transition. Aussi, et pour cette raison, notre mission revêt une double dimension. En effet, il nous incombe d’œuvrer pour faire sauter des verrous, lever des entraves, surmonter des handicaps afin de recréer, de refonder et transmettre à nos successeurs un Etat fort et des institutions stabilisées.
Le PM a demandé à la haute administration de travailler dans la plus grande collégialité. En ces mots, il dira qu’il revient à la haute administration de capitaliser les acquis car nul n’édifie sur table rase, de rompre avec des pratiques ayant provoqué la défiance des populations vis-à-vis de l’Etat, de fédérer l’ensemble des forces patriotiques et susciter leur adhésion ; le tout, pour fonder l’Etat sur des institutions adaptées à nos réalités.
Selon Choguel, les missions se composent en quatre étapes.
Il dira que la première étape consiste à « sauter des verrous », « lever des entraves », « surmonter des handicaps ». En d’autres termes, explique le PM, il est question pour nous, de mettre fin à une série de pratiques, de comportements qui jusque-là empêchent de mobiliser pour produire et répartitif, de manière équitable, les fruits de la production. Nul ne peut, en ces instants-ci, nier la nécessité de rompre avec ces pratiques et comportements que vous me permettrez de ne pas énumérer, tant ils sont connus de tous, indiqué Monsieur Maiga.
« La seconde étape conduit, « à recréer », à « refonder ». Une fois rejetées les pratiques décriées, il s’agit de maintenir constant l’effort et d’œuvrer pour instaurer le renouveau. Sur ce point, le Programme d’Action du Gouvernement, inspiré par la vision du Président de la Transition délimite clairement le champ d’action.
Tous les chantiers seront revisités dans le sens de leur remise à niveau. Toutefois, avec le souci de ne pas disperser les efforts et de se fixer des indicateurs vérifiables à l’heure du bilan, quatre chantiers ont été identifiés comme prioritaires. Ces quatre chantiers sont notamment le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, les réformes politiques et institutionnelles, les organisation des élections générales et la promotion de la bonne gouvernance.
A ses dires, l’exécution du Programme d’Action du Gouvernement autorisera l’accès au résultat escompté, la troisième étape à atteindre et qui consiste à « transmettre à nos successeurs un Etat fort et des institutions stabilisées, fonder un État sur des institutions adaptées à nos réalités ». Ici se traduit, dans toute sa plénitude, notre ambition : instaurer le Nouveau-Mali, le Malikoura et cela, pour nous, certes, mais également, pour notre postérité, explique le PM.
Pour le premier ministre, la quatrième étape renvoie à la manière dont nous devrions nous y prendre pour réussir notre action de reconstruction. Il est impérieux pour nous tous d’agir dans « la plus grande collégialité ». En d’autres termes, le mot d’ordre qui s’impose est « unité d’action pour le sursaut national ».
Que cette unité soit prônée, recommandée, justifie les différentes entreprises allant dans le sens de rassembler toutes les forces acquises au changement. A ce propos, il a laissé entendre que le Président de la Transition a insisté sur le mot « Inclusivité ».
De ce fait, plus d’une action a été menée pour rendre effective cette inclusivité qui sont entre autres les rencontres avec les partis politiques et les acteurs de la société civile, les prises de contact avec mes prédécesseurs et les légitimités traditionnelles, les récentes rencontres, d’une part entre le Président de la Transition et, d’autre part, les légitimités traditionnelles et les regroupements de partis politiques.
En conclusion, il dira que c’est également dans le but de rassembler le plus largement possible que s’inscrivent les activités du ministre chargé de la Refondation dans ses prises de contact avec des partis politiques.
Bamory Camara