La césarienne, un service gratuit au Mali pour le bien être des mères
C’est le 23 juin 2005 que le gouvernement du Mali a décidé d’instituer la gratuité de la césarienne dans les établissements publics hospitaliers et les centres de santé de référence au niveau des cercles, des communes du District de Bamako et les établissements du service de santé des armées.
L’objectif de cette initiative est de rendre accessible la césarienne à toutes les femmes enceintes, pour lesquelles une indication de césarienne est posée ; et de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale.
Il faut aussi noter que la césarienne n’intervient qu’en cas de complications et non sur demande de la patiente. « La césarienne n’intervient qu’en cas de complications, c’est-à-dire au-delà de 12heurs de travail sans issu. Le médecin détermine si c’est possible de résoudre l’anomalie avec des médicaments, dans le cas contraire, il fait recours à la césarienne, » affirme le gynécologue, obstétricien Amadou Boucoum de l’hôpital Habril Touré dans un audio accordé au Studio Tamani.
Un service gratuit
Dans le guide pour la mise en œuvre de la gratuité de la césarienne au Mali, les autorités publiques ont mis en place le dispositif nécessaire sur l’étendue du le territoire national. Cela commence par le transport des patientes au Cscom. Cet aspect est à la charge de la communauté, à travers les organisations communautaires, le ménage de la patiente, la caisse de solidarité. Du CSCom au CSRef, le transport est assuré par l’ ASACO et les collectivités territoriales. Les coûts liés au transport seront assurés par la caisse de solidarité.
Le transport de la parturiente (femme accouchée) du CSRef à l’Établissement Public Hospitalière, est de la responsabilité du conseil de gestion du centre de santé de référence. Les coûts liés au transport sont assurés par la caisse de solidarité. Ensuite pour les frais liés aux soins médicaux, le Ministère de la Santé assure la disponibilité des médicaments, consommables et réactifs à travers ses structures techniques et administratives.
Sur le sujet, Mamadou Kemesso, commerçant à Bamako, assure n’avoir déboursé le moindre centime pour les deux césariennes qu’a subies sa femme. « Je ne paie que la salle VIP dans laquelle j’installe ma femme et ses médicaments après opération » précise-t-il
Issa Ongoïba