L’Accord d’Alger vit sans doute une phase difficile de son histoire depuis sa signature à nos jours. L’évolution de la situation sécuritaire au Nord sur fond de reprise des hostilités entre les combattants affiliés à la CMA et l’armée régulière, la dernière le 12 Septembre 2023, constitue un tournant majeur quant à la question de l’Accord d’Alger.
Les affrontements à Bourem se sont intervenus alors que les forces armées maliennes étaient en train de se préparer intensément pour occuper les emprises redoutées stratégiques de Kidal, Tessalit et Aguelhok. Le Cadre Stratégique Permanent avec à sa tête Alghabas Ag Intalah de la CMA qui a revendiqué cette attaque entend empêcher les FAMa à occuper le terrain. En effet, selon nos informations, nos autorités ont déployé à Bourem, des officiers qui sont censé aller prendre le contrôle des emprises de Tessalit, Kidal et Aguelhoc.
Aujourd’hui, les tendances montrent que dans les jours à venir Kidal et Tessalit ou encore Aguelhok seraient des nouveaux théâtres d’affrontement. La détermination de l’armée à occuper ces emprises qui seront cédées par la MINUSMA est irrévocable.
A l’ONU le représentant du Mali Issa Konfourou a réaffirmé ces temps-ci, l’engagement du Mali pour l’application de l’accord d’Alger. Mais l’évolution de la situation sur le terrain montre à quel point l’accord commence à voler en éclat.
Pour rappel, les affrontements à Bourem avaient occasionné selon le bilan officiel de nos autorités, 10 morts côté militaire et 13 blessés, tous évacués sur Gao, contre 46 terroristes neutralisés, dont 03 responsables.
Oumar ONGOIBA