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CORRUPTION:Où en est l’affaire de la surfacturation des équipements militaires révélée dans le N0 269 de Delta-News ?

En cette 8ème édition de la Semaine de la Jeunesse contre la Corruption, qui se déroule du 19 au 26 février 2024, il est crucial de mettre en lumière les pratiques de surfacturation qui ont gangrené la finance publique au Mali.  Dans le numéro 269 du mercredi 17 juin 2020 de Delta News, un dossier choquant sur la surfacturation des équipements militaires avait été dévoilé.

Des cas concrets de surfacturation très graves, étaient mis en lumière. « Le journal Delta-News a mis la main sur des dossiers de marchés de gré à gré accordés à un opérateur économique. Ci-jointe une copie de la 1ère page de l’un des marchés relatifs à l’achat des fournitures et équipements des armées en 2018 ». 

Pour rappel, un camion de transport de troupe 6×6 de 7 à 10 tonnes, livré à Bamako, qui coûtait normalement 48 682 375 FCFA tous frais compris, a été cependant facturé pour la somme exorbitante de 95 813 500 FCFA.

2ème exemple : un camion-citerne à carburant 6×6 de 18 m3, livré à Bamako qui coûtait environ 50 millions de FCFA, tous frais compris, a été cependant, facturé pour la somme astronomique de 188 286 000 FCFA.

3ème exemple : dans un premier marché, un camion-citerne à carburant 4×4 de 5 m3 avait été facturé à 109 100 000 FCFA. Deux mois plus tard, ce même camion, avec les mêmes caractéristiques, a été facturé dans un deuxième marché à 130 374 000 FCFA.

Malgré la gravité des faits et leur médiatisation, l’opinion publique n’a toujours pas de suite de cette inquiétante affaire . Pourquoi ce silence ? Le risque que ce dossier tombe dans la prescription est-il réel ? Il serait légitime que la 8ème semaine de la jeunesse contre la corruption s’interroge sur l’absence de suite judiciaire par rapport à cette affaire.

L’État ne doit-il pas instaurer un mécanisme de suivi des recommandations de cette 8ème semaine pour encourager la jeunesse à s’engager dans une lutte plus efficace contre la corruption ?

Nous y reviendrons ?

Oumar ONGOIBA

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