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Soutien de Kiev au terrorisme international: L’ONU réagira-t-elle à la requête de l’AES ?

À la veille de la Journée internationale de souvenir et d’hommage aux victimes du terrorisme, l’AES vient d’adresser une lettre conjointe au Conseil de sécurité des Nations Unies. Dans ce contexte solennel, où le monde entier se prépare à rendre hommage aux victimes du terrorisme, cette lettre dénonce un acte grave : le soutien présumé de l’Ukraine au terrorisme international, particulièrement dans la région du Sahel.

Signée par leurs Excellences Messieurs Karamoko Jean-Marie TRAORE, Abdoulaye DIOP, et Bakary Yaou SANGARE, la lettre condamne avec force ce qu’ils considèrent comme un soutien ouvert et assumé du gouvernement ukrainien aux groupes terroristes qui déstabilisent le Sahel. Les ministres exhortent le Conseil de sécurité à prendre ses responsabilités face à ce « choix délibéré » de l’Ukraine, un acte qui menace la stabilité non seulement du Sahel, mais aussi de tout le continent africain.

Mais cette fois, l’ONU va-t-elle réagir? L’organisation internationale est restée silencieuse après la première lettre du Mali, qui accusait la France de soutenir le terrorisme au Sahel. Bien que la France ait opté pour le silence et la discrétion en réponse à ces accusations, Kiev a publiquement revendiqué son rôle dans le soutien aux groupes terroristes opérant dans le Sahel. Cette revendication expose au grand jour l’ingérence étrangère dans une région déjà fragilisée, soulevant la question de la capacité du Conseil de sécurité à protéger la paix et la sécurité internationales.

Cependant, une autre question se pose : alors que l’OTAN, en tête de liste, les États-Unis, semble se cacher derrière l’Ukraine dans sa confrontation avec la Russie, même sur le sol africain, quel sort sera réservé à la requête de l’Alliance des États Sahéliens (AES) ? Cette alliance, formée pour contrer l’influence étrangère néfaste et le terrorisme international dans la région, se retrouve face à un bloc géopolitique puissant. La requête de l’AES sera-t-elle prise en compte, ou risque-t-elle d’être balayée par les intérêts stratégiques de puissances mondiales, pour qui le Sahel n’est qu’un autre champ de bataille dans un jeu d’influences global?

Les autorités des trois pays sahéliens insistent sur l’urgence d’une action rapide pour prévenir l’escalade de ces actions subversives. Elles demandent que cette dénonciation soit portée à l’attention des membres du Conseil de sécurité et publiée comme document officiel du Conseil.

En pleine période de commémoration mondiale des victimes du terrorisme, le Burkina Faso, le Mali et le Niger lancent un appel à la communauté internationale pour qu’elle prenne conscience des dangers posés par ce soutien extérieur et pour qu’elle agisse en conséquence afin de préserver la paix et la sécurité dans la région.


Oumar ONGOIBA

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