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Mali#DISPARITION DU COMMANDANT DAOUDA KONATÉ ET DE FAMOUSSA FOMBA: Une révélation troublante qui glace le sang, Les syndicats lèvent leur mot d’ordre de grève

Dans un rebondissement inattendu, le mot d’ordre de grève initié par la synergie des sections syndicales de la justice, de la section syndicale des surveillants de prison et du syndicat autonome des surveillants de prison du Mali a officiellement été levé le 29 Octobre. Cette décision a été communiquée dans une lettre adressée au Ministre du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue Social, signée par le doyen des secrétaires généraux.

Selon cette lettre, la levée de l’arrêt de travail fait suite aux échanges tenus entre les syndicats et les autorités compétentes. Les engagements pris lors de ces discussions ont contribué à la décision des syndicats de suspendre la grève pour permettre un retour au calme et faciliter les efforts en cours pour localiser le Commandant Daouda Konaté, Secrétaire Général de la section syndicale des surveillants de prison, ainsi que Famoussa Fomba, membre de la section syndicale de la justice, dont les disparitions ont suscité de vives inquiétudes dans le milieu syndical et au sein de la société civile.

Les syndicats réaffirment leur disposition à poursuivre le dialogue social pour garantir le bon déroulement de la reprise des activités. Les mesures de suspension des visites aux détenus, des transferts judiciaires, et des mandats de justice, ainsi que la présence renforcée en uniforme des agents dans les établissements pénitentiaires, avaient été mises en place durant l’arrêt de travail pour attirer l’attention des autorités. Bien que le mouvement de grève soit suspendu, les syndicats indiquent rester vigilants quant aux efforts à déployer pour retrouver les deux camarades. Ils rappellent également l’importance d’une prise en charge sérieuse et rapide de cette affaire afin d’assurer la sécurité des travailleurs du secteur pénitentiaire et de renforcer la confiance dans le dialogue social.

Cette évolution marque une étape dans la résolution de la crise, les syndicats et les autorités espérant désormais parvenir à un dénouement rapide et favorable pour les familles des disparus et pour l’ensemble du secteur pénitentiaire malien.

Rappel des faits

La Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM), accompagnée de la synergie des sections syndicales des surveillants de prison et du syndicat national des fonctionnaires de la sécurité pénitentiaire, avait annoncé une grève générale, en début de semaine, en réaction à la disparition de Konaté et de Fomba, survenue dans des circonstances inconnues. Dans un communiqué, la CDTM avait exprimé son inquiétude, soulignant la gravité de cette disparition pour le secteur pénitentiaire.

Des directives avaient été émises pour encadrer cet arrêt de travail dans les établissements pénitentiaires. Elles incluaient la suspension des visites aux détenus, l’arrêt des extractions et transferts judiciaires, ainsi que des consultations médicales hors établissements, sauf en cas d’urgence. Les procédures de libération restaient appliquées aux détenus ayant purgé leur peine, mais les mandats de justice et ordres de libération étaient mis en pause, tout comme le traitement des courriers.

Déclaration inquiétante

Aux dernières nouvelles, l’on apprend que le Commandant Konaté se trouverait entre les mains de la Sécurité d’État (SE), sans qu’aucune précision ne soit encore donnée sur les motifs de sa détention. Toutefois, dans une note vocale attribuée au Commandant Konaté que nous avons pu écouter, il ressort que ce dernier menaçait de fomenter des soulèvements contre le régime militaire en place. « Ce que je vois, il faut plonger le pays dans l’impasse. Ceux qui sont au pouvoir (les militaires) n’ont pas de solution… et ils ne comptent pas quitter le pouvoir », pouvait-on lire dans la note vocale. Et de revenir à la charge, « la meilleure solution serait de basculer le pays dans une impasse, tout comme cela s’est passé sous le régime d’IBK. C’est à ce prix qu’ils (les militaires) finiront par partir. Même s’il faut faire 100 coups d’État pour redresser le Mali, il le faudra. »

Les sources proches du dossier notent toutefois qu’une « solution négociée » est en cours pour un dénouement heureux par rapport à cette situation.

Affaire à Suivre !

Assitan KONATE

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