La Une

12 femmes meurent dans l’effondrement d’une mine à Danga : Un accident dramatique exploité pour semer la discorde

Dans le cercle de Kangaba, le village de Danga, situé à environ 140 km de la ville de Bamako, est en deuil après l’effondrement tragique d’une mine sur des femmes. Cet accident qui s’est produit le 30 janvier 2025, précisément   sur le site minier de Bagaman, à 5 km du village de Danga a coûté la vie à douze (12) femmes.

Depuis, des accusations infondées circulent sur les réseaux sociaux, mettant injustement en cause la société minière chinoise légalement installée dans la zone. Face à cette désinformation, la rédaction de Delta-News s’est rendue sur place pour recueillir les témoignages des autorités locales et des habitants.

Un drame aux causes bien établies

Les témoignages recueillis révèlent que le site minier, où travaillent des Maliens, Guinéens et Burkinabés, est exploité légalement par la société chinoise M et J Compagnie Sarl. Comme les hommes, les femmes pratiquent également l’orpaillage. Or, le jour du drame, ces dernières ont bravé les consignes de sécurité et ont forcé l’accès à une excavation profonde creusée par les machines de la société. Malgré la présence des « tomboloma » (chasseurs) chargés de sécuriser la zone, ces gardiens ont été débordés par l’afflux massif de femmes déterminées à s’introduire dans la fosse. Peu après leur descente, une partie de la mine s’est effondrée sous l’effet de l’eau qui s’y était infiltrée avec force.

Les familles et les autorités locales s’expriment

Seriba Magassouba, représentante des familles des victimes, clarifie : « C’est un accident, un fait de Dieu. La société minière n’est pas responsable de cette tragédie. Elle est présente ici avec l’accord des habitants, et il est injuste de l’accuser. »

Modibo Magassouba, conseiller du chef de village, salue l’implication des autorités locales : « Nous remercions la délégation du préfet et du gouverneur de Koulikoro pour leur soutien aux familles endeuillées. Il s’agit d’un accident de travail, et vouloir ternir l’image de la société minière est une tentative malveillante. »

Bintou Doumbia, représentante des femmes du village, insiste : « Cet accident s’est produit sur un lieu de travail. Les victimes n’ont pas été contraintes d’y descendre. Nous prions pour le repos de leurs âmes. »

Gaye Magassouba, président des jeunes, dénonce la désinformation : « Nous bénéficions beaucoup de notre collaboration avec nos partenaires miniers chinois. Ils ont été installés légalement et ont déjà contribué au développement du village. Les accusations circulant sur les réseaux sociaux sont fausses et visent à semer la discorde. »

Contrairement aux allégations propagées, la présence des partenaires miniers a été bénéfique pour Danga, selon les légitimités traditionnelles. En seulement trois (03) mois, ils ont investi près de 50 millions de francs CFA pour la rénovation du CSCOM et offert un véhicule médicalisé servant d’ambulance. Ils ont également construit des magasins pour le village, fourni des tracteurs et financé la clôture du cimetière.

Pour les responsables de la zone, cet accident, bien que tragique, ne doit pas être instrumentalisé pour ternir l’image d’une société qui respecte ses engagements. Les autorités et la population appellent à la retenue et au respect des faits établis. La sécurité autour des sites miniers reste une priorité pour éviter de nouvelles pertes humaines.

Oumar ONGOIBA

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page