« Abandon en plein vol », ces quatre mots qui ont fait déborder le vase.
Indubitablement, au Mali, même l’homme de la rue sait que le trio Macron / le Drian /Parly déteste le trio Assimi / Choguel / Diop. En effet, depuis que les jeunes colonels ont « rectifié » la trajectoire de la transition en déposant Mbah Dao et Moctar Ouane, les hommes avec lesquels elles étaient apparemment en harmonie les autorités françaises n’ont cessé de les vouer aux gémonies. On a eu comme l’impression que le trio français n’avait pas prévu ce scénario et à son grand dam, il n’avait aucune information sur ces jeunes, ce qui l’agaçait davantage. Pendant que le trio Macron / Le Drian / Parly ruminait sa colère, à la faveur de la nouvelle session des Nations Unies, en mettant à profit son temps de parole, le premier ministre malien, Dr Choguel Kokalla Maïga, du haut de la Tribune des Nations Unies en parlant de la lutte de son gouvernement contre le terrorisme malgré le retrait des forces Barkhane de Tessalit, Kidal et Tombouctou, qualifia celui-ci « d’abandon en plein vol » de la part de la France qui est sensée l’aider dans cette lutte. Alors, pour les autorités françaises, ceci était inadmissible et les termes diplomatiques ont cédé la place à des langages
rares dans les relations internationales. Pour les dirigeants français, ces quatre mots étaient insultants et la tension entre les hommes d’états des deux pays au lieu de s’apaiser s’est plutôt accentuée jusqu’à la dernière sortie de Jean Yves Le Drian et la réponse coup pour coup du Ministre Abdoulaye Diop et in fine à l’expulsion de l’Ambassadeur de France au Mali.
Et à présent que faire ? La France a mobilisé toutes ses relations et ses sphères d’influences afin d’isoler le Mali, de l’asphyxier économiquement en espérant provoquer une révolte contre le gouvernement de transition. Tant pis, si des maliens meurent de faim et de maladies. Sinon comment comprendre que, l’UEMOA qui est « sa chose » puisse décréter des sanctions contre le Mali, jusqu’à lui refuser ses propres ressources ? C’est donc une leçon pour les maliens et tous ceux qui sont de la zone CFA. Indiscutablement il y a là, une volonté d’humilier notre peuple. C’est à nous d’en tirer les conséquences et de prendre des mesures idoines de souveraineté qui demandent des sacrifices, des compétences ainsi que des moyens.
Nous ne devrions pas nous tromper d’ennemis. Et, pour ce faire, il faudrait d’abord rassembler tous les maliens et aussi renouer avec nos frères africains, le temps de laisser passer l’orage. Le manifestations de solidarité avec le Mali des africains du continent, ainsi que ceux vivant à l’étranger, de la diaspora et des hommes et femmes de progrès à travers le monde, sont à capitaliser. Cette capitalisation est un gage de succès et, les futures générations de maliens pourront fièrement entonner cette strophe de l’hymne national en toutes nos langues nationales :
Pour l’Afrique et pour toi Mali,
Notre drapeau sera liberté
Pour l’Afrique et pour toi Mali,
Notre combat sera unité
…sans rancune
Wamseru A. Asama