Après sa prestation de serment, le nouveau président de la transition a nommé son premier Ministre, Dr Choguel Kokala Maiga. Quelles sont les priorités de ce duo politico-militaire face aux défis de l’heure ?
Levée des sanctions
Pour rappel, alors que le pays est plongé dans une impasse sécuritaire, Macron annonce la suspension des opérations conjointes entre Barkane et nos FAMAs. De son côté, la Banque mondiale tape du poing sur la table en annulant les décaissements de ses opérations au Mali. La CEDEAO et l’ONU ont également entrepris des sanctions à l’égard de notre pays.
Face à ces différentes mesures, le Mali a peu de chance de s’en sortir. Voilà tant de raisons pour lesquelles Assimi et Choguel doivent s’investir pour desserrer l’étau qui asphyxie le pays
Les exigences de l’UNTM
L’autre bombe à désamorcer est bien la grève de l’UNTM ; une grève suspendue par faute « d’interlocuteur fiables » à la suite du coup de force. Dans son discours d’investiture, le président Assimi Goïta a fait cas de ce problème. Il affirmera que bientôt un gouvernement sera mis en place pour engager « un dialogue franc » avec l’UNTM.
L’accord d’Alger
De constat public et selon plusieurs analyste politiques, l’Accord d’Alger constitue aujourd’hui le nœud de la crise malienne. Choguel doit peser de tout son poids pour mettre en œuvre l’Accord d’Alger ; tout en solutionnant la dure équation qui est de respecter les exigences des groupes signataires et de penser aux inquiétudes du malien, qui demande la relecture de l’accord avant toute application.
La CMA a décidé d’accompagner le gouvernement de Choguel, donc on peut espérer que les lignes vont bouger.
La tenue des élections
L’organisation des élections propres et indiscutables dans les délais impartis, fait partie de l’agenda de la transition. C’est sur ce point que le regard de l’opinion nationale et internationale est braqué.
La nouvelle équipe doit approfondir les réflexions sur les tares de notre processus électoral et de proposer des institutions et des textes à même de favoriser la bonne pratique démocratique, électorale.
La sécurité
L’équation existentielle à résoudre de prime à bord pour la réussite de cette transition, c’est bien la question du centre. En effet, Choguel et Goïta doivent œuvrer pour éradiquer la violence qui menace l’existence de notre pays. C’est seulement et surtout à ce prix que la transition aura un sens. Sans quoi, même l’organisation des élections serait un échec total, car l’insécurité va beaucoup, impacter sa crédibilité et transparence.
Oumar ONGOIBA