Dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle 2022, le président Assimi Goïta a procédé le 05 juillet 2022 au lancement officiel de la campagne de distribution de 34 milles tonnes de céréales au profit de plus 1,8 millions de maliens.
Il faut noter que plusieurs localités du Mali étaient concernées par cette opération de distribution de céréales. Et c’est dans ce cadre que le quota de 215 tonnes de céréales pour 7963 personnes a été alloué à la commune de Baye (Cercle de Bankass). Mais en novembre, une histoire de tentative de détournement a ébranlé la commune.
La première alerte de l’affaire a été donné par la page le pays Dogon. Dans une publication du 05 novembre 2022, la page d’information quotidienne titrait : Bankass, Assimi doit enquêter sur les céréales qu’il a données. Les échos ne sont pas bons dans certaines communes. Contacté par nos soins, le promoteur de la page nous a mis en contact avec sa source qui a déballé la tentative au grand jour.
Un détournement évité de justesse
Selon le donneur d’alerte, tout est parti des murmures de la population des villages de Niamia, Dian et Doulin (commune de Baye). Les habitants de ces localités se sont plaints à mon niveau du retard que prenaient les vivres qu’ils devaient recevoir, déclare Monsieur « M », conseiller à la mairie de Baye. « C’est suite à cette alerte que j’ai décidé de mener ma petite enquête. Dans un premier temps, j’ai demandé de gauche à droit et effectivement et une source m’a informé que le maire s’apprêtait a vendre les céréales. Pour confirmer les propos de ma source, j’ai de demandé des explications à certains collègues conseillers qui semblaient ne rien savoir. C’est à partir de ce moment que j’ai donc décidé de me déplacer à Sevaré à la rencontre le maire de la commune pour qu’il éclaire ma Lanterne, mais je suis rentré à Bankass sans satisfaction », affirme t-il.
Il poursuit, quand je suis rentré, j’ai donc décidé d’informer l’administrateur du page « Le Pays Dogon », parque je savais que dès que cette histoire sera sur les réseaux sociaux, les autorités locales allaient réagir. Après la première publication , le président des maires du cercle de Bankass m’a interpellé, et une réunion d’urgence s’est tenue dans la ville de Bankass. Après explication, les 500 sacs de riz de 50 kg ont été acheminé dans les trois villages bénéficiaires, conclut-il. À notre question, si est-ce le maire a été Interpellé par les autorités judiciaires, il répond, moi je voulais juste que les bénéficiaires rentrent dans leur droit.
Plus de vigilance et de rigueur de la part de l’état
Cette affaire de Baye n’est pas le premier scandale dans ce milieu de distribution de vivres à destination des personnes vulnérables. Pour rappel en mai 2022, l’ex président de la jeunesse de Tabital Pulaku à la personne de Hamadoune Dicko a été cité dans une histoire de détournement présumé de 34,5 tonnes de riz, 6 tonnes de sucre, 6 000 litres d’huile alimentaire et de 6 tonnes de pâtes alimentaires. Suite à cette affaire, il a été suspendu de toutes les instances de l’association , mais sans vraiment être inquiété par la justice tout comme le présumé coupable de cette affaire de Baye. Cela pourrait nous amener, à nous pose la question de savoir si l’état a un bon mécanisme de suivi ?
Pour sa part, le commissariat à la sécurité alimentaire a mené une mission de supervision et de Suivi de la mise en œuvre des opérations de distributions alimentaires gratuites. S’ajoute à cela le dispositif de suivi au niveau local est assuré par l’ONG accompagnatrice sous la supervision du préfet, nous confirme le maire de Bankass Moulaye Guindo.
Nous attirons l’attention de nos lecteurs que nous n’avons pas pu rentrer en contact avec le présumé coupable pour écouter sa vérité. Nous l’avons appelé en vain pour qu’il puisse livré sa part de vérité.
ISSA ONGOÏBA
Encadré : Ces pratiques ont été dénoncées sur l’application Kenekanko. Une application disponible sur play store où on peut dénoncer en tout anonymat avec des preuves qui seront vérifiées par des journalistes pour publication. La plateforme est réalisée avec la collaboration de la Fondation Tiwindi, l’Union européenne au Mali, Amnesty international et plusieurs journaux.