La presse malienne se dote d’un outil de solidarité et de survie
Le samedi 10 mai 2025, s’est tenue la cérémonie officielle de lancement du Fonds de Solidarité de la Presse (FonSoPress), dans la grande salle de conférence de la Maison de la Presse. L’événement était présidé par M. Bandiougou Danté, président de la Maison de la Presse, et parrainé par M. Issa Arsina Cissé, président du Forum des cadres et notabilités des régions du Nord et du Centre pour la paix et la stabilité au Mali, également vice-président de la Fédération malienne de football.
Cette journée a marqué la clôture de la Semaine de la liberté de la presse et le début effectif des activités du FonSoPress.
Dans son allocution, le président de la Maison de la Presse a salué et encouragé les initiateurs de ce projet, en soulignant l’importance cruciale de ce fonds pour les journalistes et l’ensemble du secteur médiatique.
De son côté, le président du comité de gestion du Fonds, M. Bâ Sidiki Touré, a présenté les missions du FonSoPress ainsi que les modalités d’adhésion.
La création de ce Fonds constitue une étape majeure dans la consolidation de la liberté de la presse, le renforcement du pluralisme médiatique et l’amélioration des conditions d’exercice du métier de journaliste.
La presse joue un rôle essentiel dans l’éveil des consciences collectives en informant avec rigueur et en éduquant avec intégrité. Toutefois, dans un contexte de mutations économiques et technologiques, de nombreux médias font face à des difficultés structurelles qui compromettent leur survie. Le FonSoPress intervient dans ce contexte non pas comme une simple subvention, mais comme un outil stratégique de soutien, de restructuration et de professionnalisation du secteur.
Le FonSoPress vise à relever la dimension sociale des acteurs des médias face à diverses précarités, offrir une assistance complémentaire aux dispositifs classiques de protection sociale, améliorer les conditions de vie des journalistes grâce à des aides d’urgence, des formations et un accès à la protection sociale, et renforcer la durabilité du secteur par un plaidoyer permanent auprès des décideurs et des partenaires stratégiques des médias.
L’adhésion au Fonds de Solidarité de la Presse est volontaire. Elle se fait par demande écrite adressée au président du comité de gestion qui la soumet au conseil d’administration pour approbation ou rejet.
Le Fonds mobilise des ressources provenant de six principales catégories : les cotisations des membres, chaque adhérent, journaliste ou représentant de média, verse une cotisation mensuelle fixée à 1 000 FCFA, indispensable pour accéder aux services du Fonds ; les subventions publiques, qui peuvent être allouées par l’État malien ou les collectivités territoriales ; les dons privés, effectués par des entreprises publiques ou privées ainsi que par des particuliers, qui peuvent aussi s’engager dans des actions de mécénat ; les manifestations culturelles, organisées ou soutenues par le Fonds pour lever des fonds (galas, concerts, téléthons) en partenariat avec des artistes ou d’autres acteurs culturels ; la coopération internationale, permettant de mobiliser des ressources auprès d’organismes internationaux ou via des coopérations bilatérales, à travers des appels à projets spécifiques portant sur le renforcement des capacités des médias.
La clôture de l’événement a été marquée par le lancement officiel du Fonds, proclamé par Madame Ramata Dia, représentante de la Haute Autorité de la Communication (HAC).
Germaine DAKUO
