Le débat Politique du dimanche 28 juin 2021 sur le plateau de la télévision Africable a opposé deux acteurs majeurs de la scène politique. Il s’agit de Jeamille Bittar, porte-parole du M5-RFP et Me Kassoum Tapo du Mouvement pour la Refondation du Mali (OREMA), non moins ancien Ministre de la Justice du régime d’IBK, renversé par le mouvement M5. La problématique du respect des échéances électorales et la notion de l’inclusité dans le gouvernance étaient au centre du débat.
En prélude, Me Tapo affirme qu’il est assez difficile de porter un jugement en toute objectivité à l’égard de cette 2ème phase du gouvernement qui vient de débuter. Néanmoins il déclare « l’iclusisité c’est tout sauf le partage du gâteau. Dans le 1er gouvernement on n’avait écarté tous les politiques et organisation de la société civile. Et cette fois-ci, nous faisons face à un gouvernement M5 Vs militaire bien qu’on constate la présence de quelques civils. Des partis sont entrain de protester contre ce gouvernement en disant que l’inclusivité fait défaut. Pour moi, l’inclusité se situe dans une démarche de participation globale de tous les citoyens de quelques bords qu’ils soient. Il s’agit de faire en sorte que les grandes prises de décision soient en rapport avec les forces vives de la nation. On n’a pas besoin d’être dans le gouvernement pour parler d’inclusivité, mais il y’a des politiques, s’ils ne sont pas dans le gouvernement, ils pensent que ce dernier n’est pas inclusif. »
Par ailleurs Jeamille Bittar a rappelé que le peuple s’est battu pour imposer cette transition, car la refondation du Mali était nécessaire. « Notre démocratie telle que conçue ne répondait plus à l’aspiration du peuple malien. » a-t-il affirmé.
Il poursuit, « d’aucun affirme que l’organe unique de gestion ne peut pas être une réalité. Mais je défie quiconque à propos. En 10 jours nous sommes arrivés à démontré que cela est faisable. Ce n’est pas parce qu’un régime n’a pas pu le faire que d’autre régimes ne peuvent pas le faire. »
A propos de la date des élections, M. Bittar a expliqué que « les échéances fixées ont été imposées par la CEDEAO et la communauté internationale. » Face à ça, ‘’le peuple entend se réorganiser, la solution doit être malienne’’ a-t-il marmonné.
Cependant, pour Me Tapo « mettre une administration électorale en 08 mois, c’est de l’impossible absolu. » il dira que les maliens attendent Choguel y compris les militants du M5 au tournoi, si jamais ils essayaient de proroger la transition. « Vous n’avez pas intérêt à vouloir la proroger cette transition, on n’acceptera pas, on peut aussi prendre la rue », a-t-il lancé. Il poursuit « on vous imposera la date des élections que vous le voulez ou non, parce qu’il y’a des démocrates à travers le monde qui n’acceptent pas des pouvoirs pris par la force et par la rue. » de ce fait, le président du MOREMA a lancé un appel au président de la transition, Assimi Goïta. « Le pouvoir c’est par les urnes, donc le président Assimi doit accepter de sortir par la grande porte. Il ne doit pas céder au chant des sirènes pour tenter de rester au pouvoir. »
Oumar ONGOIBA
