Diffamations sur les réseaux sociaux : Le village de Banankoro riposte avec une série de plaintes
Le mercredi 8 janvier 2024, les habitants de Banankoro, dans le cercle de Kangaba, se sont réunis en assemblée générale dans la cour du chef de village, M. Adama Magassouba. L’objectif de cette rencontre : répondre aux accusations qualifiées de « frauduleuses » visant les sociétés partenaires exploitant des mines dans la région. Ces allégations, véhiculées sur les réseaux sociaux par des individus aux intentions douteuses, ont suscité une indignation collective dans le village.
Un démenti formel des autorités locales
Le chef de village, ses conseillers, les agents de sécurité locaux (Tomboloma) et les organisations de la société civile ont fermement rejeté les accusations selon lesquelles les activités minières auraient entraîné une destruction massive des sols ou une occupation illégale de l’espace. Au contraire, ils ont réaffirmé leur soutien aux partenaires miniers, saluant leur contribution significative au développement de Banankoro.
M. Adama Magassouba a tenu à clarifier la situation : « Nous nous engageons pour le développement de Banankoro et de notre pays. Nous appelons à l’unité et à la cohésion pour le bien-être de notre communauté. »
Il a été souligné que ceux qui diffusent ces rumeurs ne représentent pas la vérité
Des réalisations concrètes pour le développement local
Les contributions des partenaires miniers, en étroite collaboration avec les autorités traditionnelles, ont permis d’importantes avancées pour Banankoro. Parmi les réalisations notables figurent :
- La rénovation et l’équipement du CSCOM, avec la construction d’une morgue et d’un logement pour les stagiaires.
- La réhabilitation de l’école publique et la construction d’un nouveau marché.
- L’inauguration de châteaux d’eau et l’achat de deux machines tracteurs pour le village.
- La clôture du cimetière, grâce à un investissement collectif de plusieurs dizaines de millions de francs CFA.
Ces projets, pilotés par les Tomboloma en partenariat avec le chef de village, ont eu un impact direct sur la vie des habitants, consolidant ainsi la confiance entre la communauté et les sociétés minières.
Un appel à la raison et au dialogue
Kaniba Magassouba, premier conseiller du chef de village, a insisté sur l’importance du dialogue pour résoudre tout différend :
« Nos valeurs reposent sur la paix et la discussion. Ceux qui s’opposent doivent venir à la table pour dialoguer. L’exploitation artisanale détruit davantage les sols que l’utilisation des machines modernes, qui limitent les risques. »
Les Tomboloma, ont également dénoncé les rumeurs nuisibles : « Ceux qui cherchent à salir le nom de notre village et de nos partenaires doivent revenir à la raison. Nous travaillons pour l’unité et le développement. »
Des défis qui persistent
Malgré ces avancées, des doléances ont été exprimées, notamment par Ibrahim Magassouba, secrétaire administratif de l’ASACO. Il a souligné les besoins urgents de l’hôpital de Banankoro, qui manque de personnel médical et d’équipements suffisants : « Le village est grand, mais nous n’avons que deux médecins… Nous demandons un appui pour améliorer les infrastructures hospitalières et recruter davantage de personnel. »
Une solidarité indéfectible
La représentante des femmes, Oumou Fané, a exhorté la communauté à rester unie face aux défis : « Nous devons continuer à travailler ensemble pour protéger l’image de notre village et assurer son développement. »
Pluie de plainte
Selon des indiscrétions, ceux qui ont relayé les fausses informations sur les réseaux sociaux ne jouissent d’aucune crédibilité aux yeux des habitants de Banankoro. Parmi eux, le dénommé Togola, originaire de Bougouni, et le dénommé Sow, natif de Guédahardo, au Sénégal. Toujours d’après ces mêmes sources, le père de ce dernier, Lahaou Sow, a servi comme infirmier d’État à Banankoro, où il a résidé jusqu’à son décès.
Pour la population de Banankoro, il est essentiel que la vérité soit établie et les explications clarifiées : ces individus ont tenté de diffamer le chef du village et ses partenaires.
Aux dernières nouvelles, il ressort que les personnes mises en cause dans les fausses informations audiovisuelles relayées sur Facebook ont déposé des plaintes pour diffamation contre les auteurs des faits. De son côté, le chef de village a également porté plainte contre 11 individus, tandis que les partenaires miniers ont engagé des poursuites contre 4 personnes. Une plainte spécifique a aussi été déposée contre Sow, qui a cité le nom d’un membre de la communauté dans ses propos diffamatoires.
À Banankoro, la mobilisation massive des habitants témoigne de leur attachement aux valeurs de solidarité et de développement. Face aux accusations, les autorités traditionnelles ont répondu avec fermeté et transparence, appelant à la cohésion et au dialogue pour maintenir la paix. Plus qu’une défense, cette assemblée a réaffirmé l’engagement collectif de Banankoro pour un avenir prospère. Banankoro ne se laissera pas diviser, c’est sur cette note très positive que l’Assemblée Générale a été levée.
Barou, envoyé spécial