« Nos populations ne doivent pas servir de bouclier »
À l’issue du 65e Sommet des Chefs d’État de la CEDEAO à Abuja, des rumeurs ont circulé sur une prétendue imposition de visas aux ressortissants des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) par la CEDEAO. Ces rumeurs ont suscité diverses réactions, notamment celle du Ministre malien des Affaires Étrangères, Abdoulaye Diop, qui a clarifié la position du Mali sur ce sujet controversé.
Lors d’une intervention sur ORTM, la télévision publique malienne, le ministre Diop a affirmé qu’aucune référence à de telles restrictions n’était présente dans le communiqué final du sommet. « J’ai scruté en détail le communiqué des chefs d’État et je n’y vois aucune mention de restrictions à la circulation de nos ressortissants dans cet espace », a déclaré le ministre.
Abdoulaye Diop a exprimé ses réserves sur la propagation de telles rumeurs, suggérant que cela pourrait refléter une approche dépassée de certains dirigeants de la CEDEAO. « C’est une tactique ancienne de faire peur aux populations pour exercer une pression sur leurs dirigeants respectifs », a-t-il ajouté, soulignant que les populations ne devraient pas être utilisées comme des instruments de chantage politique. « Nous pensons que nos populations ne doivent pas servir de bouclier . En tout cas pour ce qui concerne l’AES nous sommes dans une autre dimension , dynamique qui est celle de la fraternité , de la solidarité et de l’amitié entre les peuples »
Le ministre a réaffirmé l’engagement du Mali envers la solidarité et l’amitié entre les peuples africains, indiquant que toutes les populations africaines sont les bienvenues au Mali. Il a également assuré que des mesures sont prises pour protéger et soutenir les ressortissants maliens vivant dans d’autres espaces régionaux.
Oumar ONGOIBA
