L’étau se resserre au d’Iyad Ag Ghali
Le cadre dirigeant du JNIM dans le collimateur de la CPI
Depuis le 18 juillet 2017, la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt contre Iyad Ag Ghali, chef djihadiste malien. Cette mesure vise les crimes commis à Tombouctou et Aguelhok entre janvier 2012 et janvier 2013, lors du début de la guerre du Mali, alors qu’Iyad Ag Ghali était le leader du mouvement Ansar Eddine.
Le procureur de la CPI le décrit comme un « chef incontesté » ayant une « grande influence dans la région ». Les charges retenues contre lui incluent des actes de viols, violences sexuelles, torture, persécution pour des motifs sexistes ou religieux, actes inhumains, attaques contre des bâtiments religieux et détention illégale.
Le mandat d’arrêt souligne que « Ansar Eddine et AQMI [Al-Qaida au Maghreb islamique] recouraient à la violence, l’intimidation et à l’édiction d’interdits, sanctionnés notamment par des peines physiques, exécutées en public ». Iyad Ag Ghali est également accusé d’avoir ordonné l’exécution de dizaines de militaires et gendarmes lors de la prise d’Aguelhok, selon Le Figaro. Le procureur affirme qu’il avait « l’autorité, le pouvoir et les moyens de diriger et de coordonner l’attaque ».
La CPI a commencé à enquêter sur Iyad Ag Ghali à la demande des autorités maliennes dès janvier 2013. Après avoir essuyé un refus des juges en juillet 2022 pour lever les scellés, le procureur a réitéré sa demande en mai. Cette mesure pourrait permettre la tenue d’audiences de mises en accusation, même en l’absence de l’accusé, afin d’auditionner des témoins.
A suivre !
Assitan KONATE