Le tout nouveau président de la Transition, fraîchement investit, a tenu un discours pour appeler les maliens à l’union sacrée et à la cohésion autour du pays.
Dans sa dynamique de rassurer les maliens et en leader exemplaire, le président Assimi s’engage à céder les deux tiers du fonds de souveraineté alloué au Président.
Pour le nouveau président de la transition, ce fonds sera plus utile dans des projets sociaux de base, comme l’accès à l’eau potable ou l’éducation des maliens en situation de précarité à l’intérieur du pays.
Un signal fort, sinon une réponse forte en retour au cri de cœur des maliens sur le train de vie de l’état.
Dans son discours d’investiture, le président de la Transition a rassuré l’ensemble des partenaires que le Mali respectera l’ensemble de ses nombreux engagements internationaux. Parmi ces engagements, il a insisté sur la mise en œuvre de l’accord d’Alger.
Notons que la cérémonie d’investiture n’a enregistré la présence d’aucun Président de la sous-région et d’ailleurs.
Plusieurs ambassadeurs accrédités auprès du Mali ont également décidé de se faire représenter. Le but est de donner un signal politique aux autorités maliennes pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Malgré tout, le Colonel Assimi reste convaincu que le problème est malien et que la solution est malienne. A cet effet, il a précisé que le problème malien nécessite impérativement des solutions maliennes, issues du dialogue et de l’inclusivité de toutes les forces vives.
Une chose est sûre, les maliens ont répondu présent à la cérémonie. Partis politiques, organisations de la société civile, entre autres, ont tous voulu témoigner leur soutien au colonel Assimi et à ses hommes.
Cependant le regret est de constater que les 2/3 du fonds de souveraineté ne font pas 1 milliard 800 millions de FCFA comme cela a été annoncé dans le discours d’investiture.
Ce montant correspond à la totalité du fonds sur l’année (12 mois en raison de 150 millions annuels). Alors que nous savons tous qu’il ne reste que 9 mois pour achever la transition.
Cette transition malienne rentrera dans l’histoire comme celle de tous les extraordinaires. Un coup d’état dans un coup d’état, une grève illimitée des travailleurs de l’UNTM, l’insécurité grandissante ; bref, le pouvoir actuel du Mali est comme une couronne d’épines à la tête d’un faux téméraire.
Bamory Camara